Karen TICKLED
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Révisions au chalet : Sensations - 1° partie (F/F)
Préambule :
Petite note au lecteur : j'écris généralement à la première personne, comme une autobiographie "de la victime", pour que le lecteur se transpose au mieux au personnage "cible" (au risque de paraître un peu mytho…)
Pour ce qui est de mon style d'écriture, sachez simplement que j’attache une très grande importance aux détails de la mise en scène, tout autant sinon plus que l’action elle-même…
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Révisions au chalet : Sensations - 1° partie (F/F)
Je suis Natalia, une jeune étudiante, j’étais en fac de droit : je n’avais jamais été pas trop brillante au lycée, d’origine sociale très modeste, mais je voulais m’en sortir…
De toujours j’essayais de suivre ma meilleure amie, plus jeune que moi de deux ans et demi, bien qu’étant socialement aux antipodes, puisqu’elle étant issue d’une riche famille de haute bourgeoisie. Néanmoins j’avais toujours été traitée chez elle comme membre à part entière, ses parents et ses deux frères m’ayant toujours considéré comme une des leurs.
A l’inverse de Clarisse, je n’étais pas du tout féminine et je ne faisais rien pour : mes histoires amoureuses et sexuelles devaient d’ailleurs se compter sur les doigts d’une main.
Si je savais m’intégrer, j’étais surtout "la suiveuse" et je me mettais toujours en retrait.
Mon look se cantonnait alors aux jean’s, baskets et pull-overs amples pour masquer ma poitrine un peu trop opulente à mon goût et ce malgré les encouragements incessant de Clarisse et de certaines copines qui voulaient que je valorise mes charmes.
Sans doute l'hypothèse des “opposés qui s’attirent” mais Clarisse et moi étions les meilleurs amies du monde . Ce que je voulais surtout et avant tout, c’était m’en sortir socialement. Malgré mes difficultés scolaires, je bûchais, pour ainsi dire je ne faisais que ça, et j’avais heureusement son soutien indéfectible et celui de sa famille en ce sens.
Ceci dit, Clarisse me respectait vraiment et m’avait toujours porté haut. Mais aussi, elle ne cessait de me dire que j’avais du charme, une magnifique poitrine et surtout des pieds superbes !
Du jour de ce compliment qu’elle fit sur mes pieds, je n’avais eu de cesse de les cacher, tout comme je cherchais à "cacher" mes seins. Clarisse, par respect, ne m’avait finalement plus jamais fait d’allusion à mon physique, sinon qu’elle avait tout de même réussi à me convaincre de me laisser pousser mes cheveux pour me faire un carré mi-long.
Clarisse avait une autre très bonne amie, étudiante américaine : Amber qui était "au pair" dans sa famille depuis environ trois ans ; la fille d’une cousine éloignée de son père selon ce que j’avais compris.
Plus âgée, Amber faisait de hautes études de pharmacologie, avec une spécialisation en herboristerie et Clarisse était plus ou moins pour Amber, ce que j’étais pour Clarisse, à ceci prés : il me semblait qu’Amber et Clarisse étaient un peu plus que de bonnes amies...
Et autant j'étais effacée et pudique, autant Amber était expansive et entraînante ; mais elle aussi, bien que souvent taquine avec moi, me respectait totalement.
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Nous étions en Février et nous attaquions une période de partiels : les parents de Clarisse nous avaient alors proposé leur chalet pour réviser tranquillement entre filles.
Clarisse était emballée et m’avait motivée, alors que moi j’étais toujours gênée lorsque sa famille me montrait tant d’attention : j’avais toujours le sentiment d’être redevable et j’avais horreur de cette sensation, mais eux me considéraient comme leur fille.
Quoiqu’il en soit, j'avais cédé et nous nous préparions à partir pour une grosse semaine à deux mille mètres d’altitude, au milieu des alpages et de la neige.
- “Bon voyage Natalia !”
Me dit la maman de Clarisse en m’embrassant, puis elle embrassa sa fille.
Le père de Clarisse nous avait prêté son break : nous partions avec toutes le ravitaillement nécessaire et surtout un peu plus de vêtements chauds, car si le chalet avait toutes les commodités, nous arrivions tout de même le soir et en général il fallait bien une grosse journée pour que la température soit confortable, surtout pour une frileuse comme moi.
Clarisse était excitée comme un puce et j’avoue que j’étais heureuse tout de même de cette mise au vert : j’étais de nature assez calme, mais j’aimais la vivacité et l’énergie de Clarisse, surtout quand Amber était dans les parages d’ailleurs.
Mais là nous partions en révision, en mode étudiantes sérieuses, ou du moins c’est ce que je pensais jusqu'à ce moment où Clarisse se soit garée devant les bureaux du laboratoire où bossait Amber.
J’allais manifester ma surprise en ouvrant la bouche, mais Clarisse faisant un “chut” de son index sur sa bouche, prit son téléphone et composa le numéro d’Amber :
- “Oui chérie, on t'attend, on est sur le parking ! A toute, bisous, bisous !”
Puis se tournant vers moi avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles, elle me dit :
- “Amber doit préparer son mémoire et elle profite du voyage !”
Etant toujours un peu naïve, l’explication me semblait plausible. Pourtant lorsque Amber arriva avec deux énormes valises, je me demandais à moi-même pourquoi elle n’était pas partie de la maison au lieu de s’encombrer de ses valises toute la journée.
Docile et effacée, comme à mon habitude, je quittais la place de passager avant, je fis la bise à Amber et une fois la voiture chargée, je m’assoyais à l’arrière.
Je trouvais Clarisse et Amber particulièrement excitées ce jour là : ce qui se justifiait sans doute par le plaisir de l’escapade au chalet.
Pour ma part je ne voulais pas tenir la chandelle et je voulais surtout bosser, et j'espérais qu’elles m’aideraient tout de même un peu.
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Clarisse était une très bonne conductrice.
La nuit était tombé et nous avions environ quatre heures de route, la voiture était excessivement chauffée, pour compenser le froid glacial de dehors, et cela me fit partir dans une douce somnolence bienfaisante.
Au bout d’une bonne heure de route Clarisse me réveilla :
- “Natalia, Naty, réveilles-toi… On se fait une petite pause café ! Tu viens ?”
moi : - “Mmhhh mwouais, d’ac les filles... juste le temps d’enfiler ma parka… et mon bonnet… puis un bon café !”
Amber sortit la première et vint m’ouvrir la porte en me taquinant :
- “Si mademoiselle veut bien se donner la peine !
Le premier fait perturbant du voyage advint au moment de sortir ma jambe droite de la voiture, ma fine basket manqua de quitter mon pied et resta accrochée à mes orteils par je ne sais quel miracle.
Un coup d’oeil sur mes pieds me fit constater que mes lacets avaient disparu :
- “Aha, aha, aha, très rigolo !”
Dis-je en faisant une mou de dépit, grommelante, en provoquant l'hilarité d’Amber : cette chipie avait mes lacets autour du cou en guise de collier.
Je vois que les copines me la jouaient taquinerie dès le début du séjour et j’en étais réduite à marcher sans mes lacets et histoire que se soit plus compliqué, c’était des baskets plutôt ouvertes et échancrées, ne tenant pas bien aux pieds sans lacets.
Clarisse ferma la voiture et les deux miss partirent en avant en me narguant :
- “La dernière arrivée paie les cafés !”
moi : - “Espèce de chipies que vous faites, ben voyons !
J’essayais de marcher le plus normalement possible, ce qui n’était pas évident : j’en étais quitte pour payer les cafés aux copines.
La pause terminée, nous sommes retourné à la voiture.
Je repris ma place derrière et Clarisse repris le volant : il ne me fallut pas longtemps pour repartir en somnolence, malgré le café que j’avais absorbé.
Bizarrement, pendant mon sommeil, pourtant plus léger que durant la première partie du voyage, et avant que nous ne fassions une autre pose routière, à plusieurs reprises j’avais éprouvé des fourmillements bizarres au travers de mes chaussettes, au niveau de mes chevilles.
J’étais dans une douce somnolence et cette sensation me faisait tressaillir à chaque fois, sans que je comprenne ce qu’il se passait, me sortant à peine de ma torpeur...
La seconde pause nous fit quitter l’autoroute et il restait environ un bon tiers de temps de voyage sur les petites routes de montage.
La neige commençait à être présente et je me retrouvais encore plus en difficulté pour marcher avec mes baskets “détachées” :
- “Allez les filles, soyez cool, mes lacets !”
Mais Amber et Clarisse partirent en avant en riant, pour prendre leur café, tandis que je suivais, penaude, patinant plus que marchant, pour ne pas perdre mes baskets.
J’arrivais avec deux ou trois minutes de retard, mes “chères” copines ayant déjà attaqué un café et me regardaient moqueusement.
J’essayais de cacher ma susceptibilité en les regardant avec un sourire forcé et je dis :
- “Gna gna gna, merci de m’avoir attendu !”
Et elles, en coeur :
- “… mais de rien chérie !!!”
Et tandis que je m’approche de la table haute où elles sont installées, étant plus petite, elles m’attrapèrent la taille chacune de leur côté et me colle une bise sonore sur la joue en me faisant virer écarlate.
Et au moment de me lâcher la taille, Amber remua ses doigts sur mon côté en me faisant faire un petit sursaut accompagné d’un petit cri :
- “Hhhiii !!!”
Clarisse fit un check-up téléphonique avec ses parents et nous nous remîmes en route.
Il commençait à neiger et nous avions de la route, mais Clarisse avait l’habitude et elle était hyper prudente. Moi bercée à l’arrière, dans la douce chaleur de la voiture, je repris ma somnolence et cette nouvelle sensation de fourmillement léger sur mes chevilles reprit : était-ce un rêve ?
Il était presque vingt trois heures trente quand nous arrivâmes sur la propriété : la neige tombait fort et il était temps de se poser, la route devenant délicate.
Dans la voiture, nous nous sommes habillées chaudement pour affronter le blizzard, tandis que la neige commençait déjà à faire une couche sur la voiture : heureusement Clarisse avait réussi à se garer en marche arrière, le coffre du break à une dizaine de mètres de la terrasse.
- “Naty, tu peux nous attraper les moonboots sur les bagages à l'arrière ?”
“Naty”, c’est souvent ainsi que mes amies m’appelaient.
moi : - “Vi j’y vais...”
Et j’ajoute un peu caustique :
- “... au moins là il n’y aura pas de lacets !!!”
Amber éclata de rire, tandis que je commençais à me retourner sur la banquette et Clarisse en prenant une voix de fillette moqueuse, me dit :
- “Ho, ho, la petite Naty est vexée ! Elle nous fait du boudin !”
moi : - “Na-na-nère !!!”
Je n’avais pas vu le geste et le clin d’oeil qu’elles échangèrent à ce moment là et je finis de me mettre à genoux pour attraper les boots, qui avaient glissé vers le fond, m’obligeant à me pencher très en avant.
D’un coup deux mains s'abattirent sur mes chevilles !
moi : - “Heee, qu’est-ce que vous me fichez ?
Clarisse toujours moqueuse :
- “On te tient pour pas que tu tombes dans le coffre !!!”
Moi, à nouveau sarcastique du coup :
- “Haaa merci les copines, c’est très aimabl hhheeeee !!!”
Mais je ne pus finir ma phrase, mes baskets quittant mes pieds sans difficultés évidement et d’un coup sentant des chatouilles au travers de mes chaussettes :
- “Hhhiii non. hhhe ..mais qu’est-ce… nnooonnn !!!”
Ces chatouilles furent de très courte durée mais avaient provoqué une ambiance badine dans la voiture, avec un commentaire approbateur d’Amber :
- “Wwhhooo Naty, qu’est-ce que tu es ticklish… heu… chatouilleuse !!!”
moi, rougissante : - “Ben vi, mais je ne le savais pas...”
Par ailleurs, je ne savais pas vraiment que j’étais si chatouilleuse et encore, à ce moment là, j’étais loin du compte.
Amber et Clarisse avaient échangé un nouveau clin d’oeil satisfait et moi je me retournais pour distribuer les boots. Clarisse avait ôté ses ballerines et avait mis ses pieds finement voilés de gris au chaud et ouvrait déjà sa porte, suivi par Amber qui sortait aussi de son côté, et enfin je fis ma sortie aussi.
Le vent et la neige commençaient à forcir de plus en plus et nous avons rapidement déchargé la voiture pour nous mettre aux abris.
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La cheminée était prête : d’un séjour à l’autre, la famille préparait toujours le bois, le feu prêt à être allumé et Amber s’affairait déjà pour démarrer la flambée.
Clarisse, qui s’occupait de mettre en route le chauffage général nous cria :
- “CE SOIR ON METTRA LES MATELAS AUTOUR DE LA CHEMINEE. CE SERA PLUS SYMPA ET NOUS SERONS PLUS AU CHAUD. LE TEMPS QUE LA TEMPERATURE SOIT REGULEE DANS LE CHALET !!!”
moi : - “Ok bonne idée !!!”
Amber : - “Good idea, dear !!!”
La pièce à vivre principale, était vaste avec des poutres apparentes et une grosse poutre centrale, verticale et disposée en deux demi niveaux, donc avec une partie avec une lourde rambarde en bois.
Les chambres étaient à l’étage et le chalet, quoique rustique, était vraiment “tout confort”.
Clarisse lança :
- “Les filles, je propose que nous finissions de descendre les matelas, pour préparer nos lits… Ensuite nous pourrons faire notre petit goûter dînatoire ! Ma mère nous a préparé des gâteries...”
Amber, en tapant dans les mains :
- “Super, on va se régaler !!!”
moi : - “Ta maman est vraiment adorable et tellement prévenante.”
Clarisse et Amber savait plus ou moins ce par quoi j’étais passé et la maman de Clarisse m’avait tellement apporté.
Je repris : - “Je suis aussi allée allumer le soufflant de la petite salle de bain, pour celles qui veulent faire un brin de toilette avant dodo, quand la pièce aura un peu chauffé d’ici à ce que l’on finisse de manger.”
A la queue leu leu nous montions chercher draps, oreillers, couvertures et matelas : il y avait sept chambres à l’étage et deux salles d’eau, une grande et une petite et deux toilettes. Il y avait en particulier trois des chambres qui avaient de grands lits à barreaux et Clarisse dit :
- “Comme nous sommes trois et que les trois meilleures chambres sont celles avec les grands lits à barreaux, nous en prendrons une chacune !!!”
Il me sembla apercevoir un clin d’oeil d’Amber à ce propos, qui acquiesça immédiatement :
- “Parfait pour moi !!!”
moi : - “Pareil, je valide !”
Ce fut un peu la galère pour descendre les matelas qui étaient lourds et nous n’étions pas de trop de trois.
Une fois le plus dur fait, les trois matelas descendus, nous remontions pour le reste des fournitures.
Là je pus assister à une scène amusante : Clarisse avait les bras en l’air pour essayer d’attraper des couvertures dans le placard mural du couloir lorsque Amber glissa ses deux mains sous les aisselles de Clarisse qui poussa un cri en sursautant et en lâchant la couverture qu’elle venait de saisir, nous faisant partir dans un fou rire collectif. Vu l’épaisseur des doudounes, je pense avec le recul, que c’est plus la surprise que les chatouilles qui l'ont faite réagir.
Après avoir fini d’installer nos lits autour de la cheminée, nous avons soupé ou plutôt goûté, avec les gâteaux et autres gourmandises que la maman de Clarisse nous avait préparé, agrémenté de boissons chaudes et d’un chocolat délicieux dont Amber avait le secret.
Clarisse et Amber m’avait proposé de me doucher en premier, si je voulais, car elles savaient que j’étais une grosse dormeuse et ainsi je pourrais me coucher la première.
J’avais aidé à desservir la table, puis je suis parti me doucher : il faisait bon dans la petite salle de bain qui avait bien chauffé.
Après une bonne douche, j’avais enfilé un pyjama molleton et une grosse paire de chaussette et j’avais mis un autre bonnet, propre, pour la nuit. Une fois mes ballerines, molletonnées elles aussi, enfilées, j’avais rejoint mes deux compagnes qui attendait près de la cheminée.
Juste pour le détail du couchage, nous avions prit les matelas en 200x90, des petits lits, pour que ce soit plus commode à transporter, mais nous avions confectionné les lits avec des grands draps et de grandes couvertures, de tel sorte que nous étions bien bordées et que les lits faisait de véritable étuis.
Nous avions disposé les matelas en pétales de fleurs, nos pieds orientés vers la cheminée.
J’avais fait la bise aux copines, puis je m’étais déchaussée près de mon lit, m’enfilant comme un petit vers dans mon lit déjà bien chaud par le rayonnement de la cheminée. Pour dormir profondément, je mettais des boules “quies” et un masque occultant, ainsi même si Clarisse et Amber papotaient et que la lumière tamisée restait allumée, je pourrais dormir.
Elles partirent à la douche ensemble et moi ce fut Morphée qui l’emporta.
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Par commodité, nous avions laissé le couloir allumé pour aller facilement aux toilettes.
Quand je me suis réveillé au petit matin, alors qu’il faisait encore nuit, il commençait à faire très bon dans la maison et je n'eus pas besoin de mon peignoir molletonné.
Après m’être tortillée comme un vers pour sortir de mon lit pochette, j’enfilais mes ballerines et je filais aux toilettes pour une urgente envie.
Une fois soulagée et pensant que les miss dormaient toujours, j’eu envie de me faire un mug de chocolat : il m’en restait un peu de la soirée et je n’aurais qu’à en rajouter un peu à la cuisine et c’est ce que je fis…
J’avais fermé la porte pour que le micro ondes ne réveille pas les copines et je pris le temps de savourer la boisson avec une belle tranche de brioche en me disant :
- “Je commençais à avoir un petit creux et comme cela je pourrais me recoucher un peu, jusqu’à ce que tout le monde se réveille...”
En savourant le chocolat je me dis :
- “Oh tiens, il a un petit arrière goût, bizarre, hum flûte, j’espère que le restant de la soirée n’avait pas tourné et que je ne vais pas être malade”
Néanmoins satisfaite, je revins vers mon lit très discrètement pour que le parquet ne craque pas trop et j’entrepris de recharger un peu la cheminée de quelques grosses bûches puisqu’il restait des braises encore très vives :
- “Nous aurons bien chaud au réveil !!!”
Me dis-je en retournant à mon lit et je me déchaussais à nouveau, en remarquant soudain :
- “Tiens mon oreiller est de travers, on dirait que le drap et la couverture ont bougé aussi ? Ah bahhh allons, c’est sûrement en me levant tout à l’heure, j’ai pas dû faire attention...”
Et je m’enfilais à nouveau dans mon lit encore bien chaud, remettais mon masque occultant, puis repris ma position de momie, le drap et la couverture remontés jusqu’au menton.
Pourtant le sommeil ne me reprit pas tout de suite et j’éprouvais une drôle de sensation : j’avais l’impression d’avoir bu un peu d’alcool, sachant que je ne tiens pas, et j’avais la tête qui tournait un peu, tout en éprouvant une étrange sensation de félicité.
Va savoir pourquoi mais je me mis à songer à cet espèce de fourmillement que je pensais avoir ressenti sur mes chevilles, pendant le voyage, dans mon sommeil, puis à la scène de chatouilles lorsque je cherchais les moonboots, à l’arrière de la voiture.
Je commençais à ressentir un étrange trouble, moi qui répudiais toute sensation physique allant vers l’excitation, là je me sentais bizarrement émoustillée.
Finalement en fixant mon esprit sur tout autre chose en repensant à mon programme de révision, soigneusement préparé, je finis par me rendormir.
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C’est en sursaut que je me réveillais d’un coup, avec une étrange sensation d’immobilité que je n’arrivais pas à définir, ayant le cerveau encore ensommeillé.
- “Bonjour ma belle au bois dormant !!!”
Me dit une voix que je perçu comme celle d’Amber : satanée boules “quies” !
Voulant dégager mes bras du lit pour m'enlever le bandeau occultant et les boules, je compris alors où était le malaise : j’étais entravée comme dans une sorte de cocon et je ne pouvais plus bouger ni les bras, ni les jambes.
La voix bafouillante, je me mis à geindre :
- “Mais … enfin… je… qu’est-ce… les filles, c’est … c’est quoi… ce… cette… comédie ?”
Je paniquais un peu j’avoue : je ne voyais rien et j’entendais plutot mal.
- “C’est… c’est pas… pas cool, les… les copines… enlevez… enlevez moi le… le bandeau... s’il vous plaît... !!!”
Ma voix était un peu monté dans les aiguës
- “Allons Naty tu n’as pas confiance en nous, on va juste un peu s’amuser !”.
Cette fois c’était Clarisse : elle avait parlé un peu plus fort, pour que j’entende.
moi :- “Nan les filles ! Pas cool, comme ça... là, au réveil !!!”
Je ne bafouillais plus et mon esprit était vite devenu clair, pourtant j’éprouvais à nouveau cette espèce de trouble inexplicable : la peur m’avait abandonné, j’étais avec mes meilleures amies, mais que me réservaient-elles ?
moi :- “Allez quoi, c’est quoi votre affaire ?”
Mais le silence régnait, sauf quand je braillais.
C’était la galère cette privation de deux de mes sens : j’avais renoncé à parler, puisque j’étais à la merci des cop’s et j’attendais mon sort, un peu inquiète tout de même. Pourtant j’éprouvais toujours ce trouble lancinant tandis que je repensai malgré moi à la scène de chatouilles dans la voiture.
D’un coup le matelas sous mes jambes commença à être soulevé puis la position se stabilisa : le matelas et mes jambes devaient être surélevés d’une trentaine de centimètres.
Je tentais une nouvelle question en bougonnant :
- “gggrrr hhheee mais heu...qu’est-ce que vous faites... m’enfin, hheeuu ?
Silence toujours sinon que j’entendais vaguement des petits ricanements alors que j’essayais de comprendre quelle était la situation : il me semblait bien que j’avais été saucissonnée dans mon matelas.
- “Mais pourquoi enfin elles me faisaient ce coup ? Et comment se faisait-il que j’éprouvais ce trouble inexpliqué ?”
Je ruminais ces questions dans ma tête, bien éveillée maintenant, mi inquiète, mi troublée.
Mais je n’allais pas tarder à découvrir ce qui m’attendait réellement.
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Avec le poids du matelas, dans cette position, je ne pouvais déjà guère bouger, mais je sentis vaguement une nouvelle entrave me plaquer les jambes contre le truc qui me maintenait le matelas surélevé.
Au bout d’un petit moment, il m’a semblé que l’extrémité relevée de mon lit commençait à être défaite et effectivement à force de tiraillement sur la grosse couverture, puis sur les draps, je sentis qu’il n’y avait plus de poids sur mes pieds.
Je n’étais pas totalement tranquille non plus : c’était mes meilleurs amies, mais là je ne voyais pas où elles voulaient en venir :
- “Allez quoi les cop’s soyez cool, libérez-moi s’il vous plaît !”
Mais elles restaient silencieuses et j’entendais seulement des sons un peu étouffés par moment.
Il me sembla, à ce moment, qu’un coussin, ou autre chose, du tissus, était tassé entre mes jambes qui avaient été légèrement écartées : en essayant d’esquiver je me rendis à l’évidence que seuls mes pieds et mes chevilles pouvaient encore un peu remuer.
Soudain la voix d’Amber retentit, distinctement cette fois :
- “Sois sage Naty, on va juste te faire une pédicure et si on t’entend encore, je te préviens je te bâillonne la bouche !”
J’allais répondre mais Clarisse prit le relais :
- “Ecoutes chérie, je pense que spontanément tu ne nous aurais pas laisser te faire une jolie pédicure, c’est pour ça, cette mise en scène...”
J’étais dubitative, mais il est vrai que je crois que j’aurais difficilement accepté de leur livrer mes pieds nus : mais là, j’étais à leur merci et je pris mon parti en restant sage et silencieuse.
C’est à ce moment précis que le déclic se fit dans ma tête : la petite partie de chatouilles dans la voiture et là une pédicure, attachée de cette façon...
Nerveusement je crispais mes orteils, mais aussi mes lèvres : je ne voulais surtout rien dire, car si je me trompais, je risquais de leur donner une mauvaise idée et je fis un gros effort pour relâcher mes pieds et essayer de rester “détendue”.
Par contre, bien que nerveuse et un tantinet inquiète, j’éprouvais toujours cet espèce de trouble sensuel, de prémisse d’excitation que je ne m'expliquais pas du tout : ce n’était vraiment pas ma nature de céder aux plaisirs de la chair comme on dit, mais là, là franchement, c’était vraiment étrange...
Amber dit alors, assez fort pour que je comprenne :
- “Je vais faire brûler un peu d’encens, pour atténuer l’odeur de l'acétone et du vernis à ongles !!!”
Et effectivement quelques minutes après ses mots, une odeur indescriptible commençait à envahir mes narines.
J'inspirais fortement essayant de définir de quoi il s’agissait, de reconnaître le parfum : je n’arrivais pas à l’identifier. Par contre je me mis à éprouver une étrange sensation d'euphorie intense, en plus de ce trouble inexplicable qui me tenait déjà depuis un moment...
Je ne voyais rien et n’entendais que très peu, mais pour le moment les filles n’étaient pas encore passées à l’action : je ne sentais que la chaleur soutenue de la cheminée au travers de mes épaisses chaussettes.
Je pris alors conscience que j’étais bien moins inhibée que d’habitude : je me sentais plutôt bien, malgré ma posture un peu improbable pour une pédicure et j’attendais que les copines s’occupent de moi.
C’est dans cet état un peu second que je me remis à penser à nouveau à la scène des chatouilles des copines dans la voiture, mais cette fois, ce trouble que j’avais ressenti prit une toute autre intensité : j’éprouvais une troublante excitation que je ressentais très nettement.
Soudain une main se posa doucement sur le dessus de mon pied droit et je caressa doucement : si la surprise du premier contact me fit sursauter c’est immédiatement qu’une sensation des plus agréables me fit frissonner.
La main se dirigea doucement vers mes orteils et je sentis alors que ma chaussette était tirée par l’extrémité : elle se mit à glisser doucement sur ma peau et cette sensation m'électrisa de façon aussi intense qu'inattendue.
Je ne sais pas laquelle des deux me retirait ma chaussette, mais elle y mettait une sensualité et un raffinement auquel je n’aurais jamais cru être réceptive : c'était hyper agréable !
Je serais mes lèvres pour retenir un gémissement et je me concentrais sur le glissement de la chaussette qui n'allait pas tarder à quitter mon pied ; mais au lieu de ressentir mon habituelle pudeur maladive, j’éprouvais une félicité incompréhensible et je gémis une nouvelle fois en basculant ma tête légèrement en arrière.
Au moment où la chaussette arrivait au terme de sa course, juste avant de quitter mon pied, le mouvement de traction ralenti à être à peine perceptible : je sentais mes malléoles se dévoiler avec une lenteur sensuelle et bientôt ce serait mon talon, puis ma plante, puis mes orteils...
Je jouais la scène dans ma tête quelques instants avant réalisation et cela me fit à nouveau lâcher un gémissement rauque plus sonore.
Et mon pied droit finit par se révéler à mes deux comparses !
D’instinct je fis un petit jeu d’orteils pour les délasser et m’entendre Amber commentait avec son accent américain ressortant :
- “What a beautifull foot, so lovely !!!”
J’attendais maintenant que mon pied gauche subisse le même sort et ce fut bientôt, comme pour le pied droit, une douce caresse qui vint être prodiguée sur ma chaussette : cette fois pourtant, c’est le même mouvement caressant qui faisait glisser la chaude enveloppe qui protégeait encore mon pied.
La main exploratrice finit par aller vers mes orteils frétillants et à nouveau je sentis la chaussette se mettre à glisser sensuellement : j’étais consciente que j’étais à l’encontre de toutes mes habitudes pudiques, mais je ne pouvais lutter, je ne le voulais pas vraiment. Plus je sentais la seconde chaussette glisser, plus les sensations éprouvées lors du «*strip-tease*» de la première chaussette s'intensifiaient !
Finalement, suivant logiquement son jumeau, mon pied gauche fut lui aussi libéré de sa chaussette et offert aux regards de mes amies : si seulement j’avais pu voir justement ces regards pervers et vicieux qu’elles lançaient à mes pieds, j’aurais sans doute pris peur !
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Quoiqu’il en soit mes pieds étaient nus et offerts à une pédicure, si l’on peut encore considérer ma posture comme propice à une pédicure !
- “Comme tu as des pieds de bébé, nous n’aurons pas besoin de faire de vrais soins pédicure, mais juste préparer tes ongles et te mettre un joli vernis rouge vif !!!” Commenta Clarisse.
Un vernis rouge vif : moi qui suis pudique j’aurais normalement bondi, mais là, au contraire, j’imaginais déjà mes ongles vernis, tout en pensant aux nombreuses fois où j’avais Clarisse et Amber se faire ce genre de choses…
Une nouvelle surprise de taille m’attendait lorsque les filles entreprirent de me placer les mousses pour tenir les orteils écartés : j’avais des orteils assez longs et effilés, ce serait donc une chose facile à faire, sauf qu’au moment où elles commencèrent à me tripoter les orteils pour les écarter, je me mis à battre les pieds en partant dans un rire incontrôlable :
- “AAhhh…. whhaaa…. nnnoooonnn…. whhoouuu… houuuu….nnnoonn…”
Aucune de nous n’auraient imaginé que je réagisse ainsi : j’étais hyper sensible et je n’avais même pas pu articuler la moindre protestation, l’effet ayant été immédiat !
Les commentaires amicaux des cop’s fusèrent aussitôt :
Clarisse : - “Whaouu ma Naty, que tu es chatouilleuse !!!”
Amber : - “What ??? Incredible !!!”
moi : - “Ben... heu… je ne sav….”
Clarisse : - “Pire que moi, Amber, qu’en dis-tu ?”
Amber : - “Yes ! Incroyable, et moi qui croyais que toi tu étais déjà hypersensible...”
moi : - “...et… je… moi… non… pl...”
Clarisse : - “Je crois que notre Naty nous bat à plate couture, parce que toi aussi Amber tu es plutôt pas mal sensible !”
Amber : - “J’avoue et j’assume !!!”
Et elles partirent dans un nouvel éclat de rire.
Quoiqu’il en soit, il fallait me placer les écarteurs d’orteils et sans mauvais jeux de mots, cela allait être une sacré crise de rire, mais j’étais tellement euphorique que je n’avais même plus d'appréhension de la situation.
J’entendis alors une voix atténuée par les boules “quies” :
- “Aller ! A trois : un… deux… trois !!!”
L’avalanche de doigts s'abattant sur mes orteils, m’entraîna instantanément dans un fou rire aigu et strident :
- “Iiiihhh… hhaaa… nnnnnhhhh… pit… hhiii… pas ça… hhhaaaa nooonnn… arrrhhhh… arrêt… hheee… hiii… ”
Les copines pouffaient de rire tout autant que moi et quand j’y repense, je me dis qu’elles avaient dû faire durer le plaisir car quelques doigts s’étaient déjà égarés sous mes plantes de pieds.
Finalement elles étaient arrivées à mettre en place les petites mousses coniques et j’étais enfin parée, avec les écarteurs d’orteil, prête à me faire vernir les ongles.
(Une petite annotation technique qui vaudra son pesant d’or par la suite : telle que les écarteurs avaient été placés, sur leur partie la plus large, et comme j’avais les orteils fins et assez long, la base de mes orteils restait totalement accessible et il y avait assez d’espace pour y passer un crayon.)
J’avais repris mon calme et mes esprits tandis que Clarisse me disait :
- “Naty, sérieusement, cette fois on attaque le vernis, ne bouge plus s’il te plaît !!!”
Et moi, badine, de dire :
- “Bah pas de soucis, si vous ne me chatouillez pas encore !”
J’avais dit cela avec légèreté et insouciance, mais profitant du calme qui s’était installé pendant qu’elles s’affairaient, je me mis à repenser à ces dernières minutes :
- “C’est fou que je sois aussi chatouilleuse, je n’y aurais jamais songé….
Mais le pire, ou devrais-je dire le meilleur, c’est que la sensation, aussi cruelle et intense fût-elle, ne m’a pas laissée indifférente, loin s’en faut d’ailleurs : j’éprouvais bel et bien une excitation persistante et même croissante...”
Mes pieds tenus chaud par le rayonnement de la cheminée, j’étais bien installée finalement.
Les copines faisaient la pose du vernis, sans doute chacune s’occupant d’un pied, et elles chuchotaient, mais je n’entendais rien de vraiment net.
Je me remis à rêvasser, en me remémorant en boucle ces instants, puis songeant aussi à ce qu’il c’était passé dans la voiture : tout ceci était si surprenant et surtout si excitant.
Amber : - “Aller ! Fin de la première couche !!!”
moi, en riant : - “Merci les miss, c’est sympa… Vous êtes adorable, mais vous êtes en train de me dévergonder !”
Clarisse : - “Bah et bien ? C’est pas un mal… Par contre qu’est-ce que tu es chatouilleuse Naty, c’est presque terrifiant !”
moi, dubitative : - “Je ne le savais pas non plus... ”
Clarisse : - “Heu, et sinon… tu es bien installée ?”
moi, joviale : - “Ben franchement, je suis bien au chaud, un peu étriquée… d’ailleurs les chipies vous avez fait du bon boulot...”
Amber et Clarisse partirent à rire à nouveau, tandis que je finissais ma phrase :
- “... je suis à votre merci, mais je ne peux pas trop vous en vouloir, c’est tellement sympa ce que vous faites pour moi !!!”
Amber : - “Lol ! Yes, tu te déverg...comment ?... dé-ver-gon-der ? … that’s right ? Depuis que je te connais, tu sembles more cool...”
Clarisse : - “C’est vrai Naty : dévergondée ! Tu es toujours adorable avec nous mais là tu sembles bien plus détendu qu’à l’ordinaire !”
Le silence se fait un moment et je relève :
- “C’est pas faux ! Merci les filles, je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais je me sens hyper bien, j’avoue !”
Et comme pour illustrer mon propos, je me mis à remuer les pieds nonchalamment en provoquant une nouvelle hilarité de mes copines !
Amber : - “Yes ! And now…. seconde couche du vernis… ”
Connaissant bien Amber, quand elle nous faisait ses mélanges américano-phones, c’est qu’elle était excitée et d'humeur très taquine !
Je repris la pause, pieds détendus, pour les laisser faire leur office.
Au bout de quelques longues minutes, Clarisse clama :
- “Voilà ! C’est fini… superbe !!!”
moi : - “Cool ! Je vais pouvoir admirer votre ouvrage… Vous pouvez me libérer maintenant les filles ?”
Silence…
moi : - “Heu… Amber ? Clarisse ? Les cop’s ?”
Long silence…
Bizarrement je n’éprouvais aucune panique.
moi, badine : - “Hey sérieux ? Vous allez me garder comme ça toute la journée ?”
Nouveau long silence.
Je ne savais pas ce qui se tramait, mais dans ce long silence, je rejouais dans ma mémoire encore les moments de chatouilles, lorsque :
- “Non! Oh non… C’est pas vrai ? Vous… Vous n’allez pas… Les filles, vous n’allez pas oser ?”
- “Oser quoi ma petite chérie ?!?”
C’était Clarisse : malgré les boules “quies” cette fois j’avais noté l’intonation vicieuse de sa voix et je fus prise d’un instant de panique :
- “... non… noonnn… non non non… Vous n’allez pas… en… en profiter… pour me chatouiller… encore ?”
Court silence durant lequel je sentis une douce vague de chaleur me prendre le bas-ventre : la panique m’avait aussitôt abandonnée pour laisser place à ce trouble vicieux inexplicable, d’être livrée ainsi.
C’était indéniable, je lâchais prise...
XxXxXxXxXxXxXxX
Amber brisa le silence :
- “Sorry darling, but you are so ticklish ! Pardon Naty chérie, tu es si chatouilleuse, nous ne pouvons pas te libérer... sans en profiter... un peu… beaucoup…”
Clarisse : - “... à la folie… pas du tout... oh non, on reste… à la folie !”
Un nouveau silence que cette fois je rompis, avec un petit rire nerveux :
- “Ai-je le choix ?!?”
Clarisse : - “Ben pas vraiment en fait !”
Sachant que le sort était jeté, je fis une mou avec ma bouche qui fit rire mes amies et je dis :
- “Tant pis… la vengeance est un plat… qui se mange froid...”
Clarisse : - “Peut-être… On en reparlera… Mais pour le moment, c’est toi... qui va déguster !”
Je pris le parti de me taire, mais au fond de moi forcée de constater que le plaisir recommençait à s’intensifier dans mon bas ventre :
- “Moi, si pudique, que m’arrivait-il donc ?”
C’est la voix d’Amber qui donna le signal des hostilités :
- “Oki on laisse les écarteurs ? Ça va nous donner des… comment vous dites… des possibilités... intéressantes ?!?”
Clarisse, relevant avec une intonation nonchalante dans la voix :
- “On va démarrer à la plume, pour y aller vraiment en douceur...”
Amber : - “Yes dear, with feathers, good choice to begin !”
Sans rien dire, je serrais les dents en songeant que objectivement je ne voyais pas comment une plume pouvait générer des chatouilles, ou du moins des chatouilles à un degré insupportable, mais bon, je restais silencieuse, préférant éviter de provoquer un débat expérimental qui pourrait se retourner contre moi.
Je l’ai remarqué bien plus tard durant le séjour, mais il y avait un vase rempli de plumes en tout genre qui servait de décoration dans un coin du salon.
Au son des voix, j’aurais dit que Amber s’occupait de mon pied droit et Clarisse du gauche : tour à tour, elles se mirent à tester telle ou telle plume sur mes pieds offerts avec les orteils tenus bien écartés, car les miss avaient utilisé le côté le plus large de ce type d’écarteur.
Je pense qu’elles faisaient plus ou moins en sorte de prendre les plumes graduellement, selon la sensation qu’elles en éprouvaient elles-mêmes, car l’une parfois gloussait, ou l’autre commentait, mais à voix basse, de sorte que les boules “quies” m’interdisent toute audition nette et compréhensible, tandis que j’essayais d’analyser les effets que j’en ressentais.
Il est notable que, démarrant de simples effleurements au début, la sensation devenait plus prononcée, plus caressante : parfois mes orteils tentaient de se crisper ou un de mes pieds tressaillait doucement.
Quand à moi, j’assimilais les nouvelles sensations, les effets, selon les zones où se promenaient les plumes : c’était pour le moment le dessus et le dessous des orteils qui étaient les plus réceptifs et évidemment le creux de mes plantes de pieds, bien au coeur.
La plume suivante allait m’apporter de nouveaux effets.
Toujours concentrée pour analyser ce que je ressentais et en retirer toute la quintessence, j’avais évalué que cette nouvelle plume devait être plus effilée mais aussi plus ferme que les autres, utilisées jusqu’à présent : les sensations commençaient à s’accentuer, passant d’un effet que j’avais ressenti comme une douce caresse, à une sensation de fourmillement léger, mais plus perceptible.
Tout en savourant chaque instant, ma tête s’emplissait de pensées de plus en plus ambiguës :
- “Pour Amber et Clarisse, ces jeux faisaient-ils partie de leur sensualité ?
Accepterons t’elles que je les chatouilles aussi, pour essayer ?
Etait-ce un simple jeu pour elles ou cela impliquait-il une connotation plutôt sensuelle, voir même érotique ?
Désiraient-elles en fait m'entraîner dans leur intimité ou simplement jouer espièglement avec moi ?”
Ma réflexion fût interrompu par une nouvelle sensation plus vive qui cette fois me fit pousser un petit cri de surprise :
- “HHHHIIIII !”
La sensation qui se produisait maintenant entre mon gros orteil droit et son voisin était un fourmillement plus intense : Amber faisait glisser en un lent va et vient sa plume effilée entre mes orteils.
La surprise passée, j’avais du mal à contenir des gloussements en serrant mes dents et mes lèvres : tandis que Clarisse venait de commencer à entreprendre mon pied gauche, entre le tout petit orteil et son voisin, Amber passait maintenant entre mon deuxième et mon troisième orteil.
- “Hhhhmm… mmmhh... mmhhhm... mm... hhhhmm...”
Ce n’était pas encore un réel chatouillement, mais j’étais à la limite du fourmillement et du titillement, et cette sensation commençait à être d’avantage irradiante, commençant à me provoquer des frissons dans les jambes.
Les sensations devenant plus prononcées et mes réactions plus vives, les cop’s s’attardèrent avec cette plume, particulièrement dans les interstices de mes orteils et le jeu dura cette fois-ci plusieurs minutes.
Après les essais de cette plume, je me mis à songer :
- “En tout cas pour moi, volontairement ou non, elles venaient d’ouvrir ma libido et cette forme de plaisir que je découvrais envahissait tout le manque de la sensualité que j’avais rejeté jusqu’alors !”
Et presque aussitôt cette pensée me vint, me faisant serrer les cuisses, pour la première fois :
- “En vérité… j’aimerai... qu’elles arrêtent… avec les plumes… je veux… un… un contact plus… plus… charnel, je veux... sentir leurs doigts...”
Comme en écho alors, une délicieuse voix américaine clama :
- “HEY ! LAST FEATHER ! THEN...”
Je n’étais pas une lumière en anglais, mais j’avais compris :
- “Oui… THEN ? Ensuite ? … Allaient-elles en rester là ? Le “jeu” allait-il s’intensifier ? Je crois que je commençais à en avoir réellement envie !”
Ma réflexion fut interrompue par un nouveau gémissement à peine contenu de ma part :
- “Hhhhmm…”
Sans doute du même genre que la plume précédente, fine et effilée, mais plus rigide : les copines allèrent cette fois directement à la zone des orteils, avec quelques glissades aux creux de mes plantes exposées.
- “Mmmhh… iiihhh... mmhii… iihhm... mm... hiiihhhmm… hhhiiii...”
Je serais les dents et les lèvres pour éviter de pouffer car cette fois la sensation, localisée aux orteils, devenait un réel titillement.
Je ne savais pas encore ce qu’étaient les chatouilles pour mes deux amies, mais à l’évidence elles y mettaient une réelle passion et une réelle sensualité et j’étais obligée de me rendre à l’évidence : ces sensations que je découvrais éveillaient et attisaient mes désirs charnels refoulés jusqu’alors.
Cette fois-ci, elles s’attardèrent davantage, en jouant de la dernière plume : je commençais alors à avoir de plus en plus chaud intérieurement et extérieurement d’ailleurs. Finalement, le subtile jeu des plumes prit fin, me laissant un soudain goût de manque.
Après quelques dizaines de secondes d’un silence profond, je finis par dire :
- “Ppppfff merci… merci les chéries, c’était… c’était sympa… cette pédicure et… et… cette séance... de guili-guili…”
Amber réagit jovialement :
- “What ? You said… Sorry… Pardon, tu dis à nous “chéries”, wwwhhhoo !!! That’s the first time, mmhhh, c’est le prem… la première fois que tu nous appelles “chéries” !!! Great ! Very great !!! Thank you dear Naty !!!”
Clarisse prit la parole à son tour, mais avec une voix sèche et dure :
- “Hhhhmm ouais, ouais, chéries ! C’est bien… En effet… Par contre, tu nous prends pour des gamines de maternels à nous parler de “guilis-guilis”?”
moi : - “Oups, je… je suis désol...”
Clarisse, me coupant le sifflet :
- “...désolée ? Ouais, tu insultes notre sensuelle passion, la knismolagnie et ...”
moi, interrompant Clarisse, pour mon plus grand malheur :
- “... la ? … la quoi ???”
Clarisse haussant le ton comme si elle m'engueulait vraiment :
- “... KNISMOLAGNIE et, notre si merveilleux FETICHISME DES PIEDS !!! Espèce d’inculte !”
Je ne savais pas si c’était du lard ou du cochon et j’étais déconfite car c’était la première fois que Clarisse me parlait comme cela et je m’en voulais à mort :
- “Pardon Clarisse, je... je… désolée… je ne… voulais pas… enfin… je…”
C’était la panique et d’un coup mon moi habituel avait repris toute sa place et ma voix avait grimpé dans les aigus et sans que je le veuille, je sentis mes yeux devenir humide sous le masque occultant.
- “Heu… je… m’excuse… (snif)... Clarisse, je… suis dé… (snif)... désolée… hmm…”
C’est au moment où j’allais partir en sanglot, dans un grand reniflement, que les filles partirent d’un éclat de rire.
Et Clarisse reprit, hilare :
- “Tant pis... je vais juste… te punir… pour… cette insulte...”
Je n’eus pas le temps de la moindre réaction que les écarteurs d’orteils m’étaient retirés sans manière, et qu’une pluie d’ongles affûtés s’abattit sous mes plantes, m’arrachant un hurlement de rire instantané et me faisant battre inutilement l’air de mes pieds, du peu que je pouvais bouger, essayant d’esquiver l’attaque de mes garces !
- “Hhhhaaaa… aahhhhou… ouuhhh nnnhhh... pithhhiii… whhaa… mm… hhhoooouumm… nnnaaaahhhh… aaaammmm… je… hhheehhiiiiiii… rrrhhhoooo… stohhhoooop… hhhiiiiiaaaaa… mmmhhhheeeee… paaahhhaaa hhaa...”
Je ne sais combien de temps dura ce supplice, mais quand elles y mirent fin, je suffoquais et j’étais trempée de sueur.
Du temps que mes chères amies sadiques me libèrent du dispositif de torture qu’elles avaient soigneusement élaboré, je reprenais mon souffle en songeant seulement à une chose :
- “... c’était si horrible... et si délicieux… tout en même temps… dommage que ce soit déjà fini...”
XxXxXxXxXxXxXxX
Clarisse reprit la direction des opérations, tandis que je finissais de m’extraire de mon piège :
- “Bon, les miss, c’est pas tout, mais on a du taf :
en un : on déjeune
en deux : on range, on libère la zone, on remonte les matelas et on remet les piaules en bon ordre, on s’installe dans les nôtres évidemment…
en trois, on fera un point logistique, pour finir de ranger les parties communes et tout le barda !
Et là, on avisera de l’heure, voir un peu l’état du dehors et la météo, parce que visiblement cette nuit ça a bien posé…
Ca va pour tout le monde ?”
Moi en m’étirant pour finir de détendre mes muscles des tensions et crispations engendrées par le supplice finale de mes colocs :
- “Hhhmm... vi, ok, c’est ok pour moi.”
Amber forçant la voix, en répondant comme dans les films de guerre :
- “SIR ! YES SIR !”
Provoquant une nouvelle rigolade collective.
Le séjour s'annonçait des plus agréable et en récupérant mes chaudes ballerines, je fis la découverte de mes ongles vernis :
- “Whaou… je.. j’ai pas… l’habitude… mais c’est très… très jolis…”
Dis-je en tendant un pied en pointe, tandis que Clarisse m’interrompait :
- “Je t’ai dis que tu avais des pieds magnifiques, cambrés comme il faut, fins et déliés...”
Tandis que Clarisse me faisait l’article, mieux qu’une commerciale professionnelle, j’avais un peu rougi, mais surtout au lieu d’éprouver ma gène habituelle, ses propos avaient réactivé mon trouble intime et mon excitation.
C’est dans une bonne humeur générale que la matinée se déroula, selon le programme de chef Clarisse : elle avait ce côté capable et autoritaire quand il le fallait et elle était d’un tempérament galvanisant pour son entourage.
Vers midi, après un sombre constat météorologique, puisque la neige continuait de tomber copieusement, Amber avisa :
- “Well, aujourd’hui, les révisions seront en mode cocooning...”
Et se tournant vers moi, avec un sourire malicieux :
- “... I hope, j’espère heu… que si je suis en tenue un peu plus légère, cela ne te dérangera pas ???”
Quand nous étions ensemble, Clarisse ou Amber ne faisait pas montre de trop de pudeur, à mon inverse et j’étais toujours un peu embarrassée, mais là spontanément sans bafouiller :
- “Nan, no problemo les cop’s, je commence à avoir l’habitude… et pi… vous êtes charmantes, je ne peux pas vous empêcher d’être bien comme vous voulez !”
Le regard que me fit Clarisse et son commentaire, me firent partir d’un nouveau rire clair :
- “... quoi ? Whooo! On nous a changé notre Natalia...”
Ce à quoi je rebondissais juste après mon éclat de rire :
- “Grâce à vous mes chéries, vous êtes si adorables avec moi, je vous dois tant… depuis tout ce temps… et puis... là quoi… là je ne sais pas pourquoi… je ne me suis jamais senti aussi bien, détendue, paisible et heureuse...”
Après le repas du midi nous avons organisé le pôle révision : une table du salon, non loin de la cheminée : il faut dire que le chalet était si vaste.
J’eus plus de mal à me focaliser sur mes révisions qu’à mon habitude, mon esprit s’envolant parfois sur les souvenirs du matin : je crois d’ailleurs que nous avions toutes un peu de mal à être concentrée.
Mais nous avons tout de même réussi à bosser, comme prévu, mais finalement dans une ambiance détendue et ce n’était pas si mal en fait.
XxXxXxXxXxXxXxX
Tandis que nous rangions nos affaires en fin d'après midi, histoire de remettre la zone de révision en ordre, ce fut Amber, légèrement embarrassée, qui s’adressant à moi principalement, me remit en état de trouble profond :
- “Heu, Natalia… je voulais… heu... te dire… quelque chose... à propos de Clarisse et moi... ”
Elle prit la main de Clarisse et me regardèrent avec un sourire tendre.
- “... heu oui… nous sommes… heu… comment...”
Clarisse l'interrompit, pour la sortir de l’embarras :
- “... oui Natalia chérie, tu t’en doutais sûrement, mais nous sommes lesbiennes !”
Alors qu’elle allait continuer son propos, je me surpris à l’interrompre, en les regardant toutes deux avec un grand sourire malicieux, en ayant toutefois la délicatesse d’éviter un “je m’en doutais” mal à propos :
- “Ce sera notre secret, je n’en dirais rien les filles, vous êtes mes amies, de vraies amies et jamais je ne porterais jugement sur vos choix !”
Et pour détendre l’ambiance, j’ajoutais en gloussant :
- “Si je venais à vous trahir, vous pourriez me faire mourir sous les supplices de vos chatouilles, maintenant que vous savez à quel point je suis sensible !”
Mais aucune ne releva mon propos, se contentant d’un large sourire à leur tour, sans que j’ai fait réelle attention à la lueur vicieuse qui traversa leurs yeux à ce moment.
Un court silence s’en suivit et Clarisse dit alors, en reprenant ses airs de cheftaine :
- “On va manger tôt les filles, pour plusieurs raisons :
déjà, on est arrivé tard, on s’est couché tôt ce matin…
nous avons aussi l’habitude d’être assez régulière et de nous coucher tôt et comme nous sommes en révision, on va garder un rythme sain…
et surtout, avant dodo, j’ai une énorme surprise, qui nous aidera à bien dormir cette nuit, mais ce sera après le repas…
Amber, tu peux aller aux chambres, s’il te plaît, vérifier si les nattes chauffantes des lits sont bien allumées ?”
Et Amber se leva sans rien dire, embrassant Clarisse sur la bouche, devant moi et me faisant un clin d’oeil auquel je lui répondis d’un grand sourire.
Dés qu’elle disparut dans l’escalier, Clarisse, prévenante et délicate comme à son habitude, s'assura que j’avais bien encaissé la nouvelle et je pus la rassurer en lui disant que j’étais au contraire contente que les choses soient clairement dites entres nous, en toute confiance.
Nous nous rendîmes dans la cuisine pour attaquer la préparation du souper, tandis que Amber, nous rejoignait rapidement.
J’étais contente de la situation : elles n’avaient plus à se cacher et je constatais qu’elles étaient elles aussi plus détendues et je surprenais parfois dans un regard furtif une caresse coquine, un baiser volé, car elles étaient très démonstratives en somme.
Je n’étais plus du tout gênée non plus, pour ma part, par contre le sentiment profond que j’éprouvais était vraiment étrange.
Je pense que la “surprise” promise par Clarisse nous galvanisait, car connaissant Clarisse, vu comme elle nous avait annoncé la chose, ce devait être "énorme" : quoiqu’il en soit nous préparions le repas rapidement, tandis qu’Amber dressait la table.
En revenant, elle lâcha espièglement :
- “Dis, Naty, si tu m’aides, on peut chatouiller Clarisse pour lui faire avouer la surprise...”
Et elle s’avance vers Clarisse en tentant ses bras et en mimant de ses mains les gestes des chatouilles, tout en ajoutant :
- “... et tu pourras te venger !”
Clarisse se retourna alors d’un air faussement menaçant, tenant son gros couteau de cuisine en main et gronda, en prenant une voix sourde et rauque :
- “Même pas en rêves, espèces de traîtresses !”
Et ce fut sur le même ton badin et léger que se passa tout le repas, impatientes tout de même de connaître enfin cette fameuse surprise.
XxXxXxXxXxXxXxX
Au dessert, Clarisse repris la parole en réclamant un silence absolue, jusqu’au moment où elle aurait prononcé “... c’est mon dernier mot !” :
- “Voilà…
Si vous vous souvenez, à la fin de l’été, maman et papa se sont absentés en vacances quasiment un mois complet, pour venir au chalet : sauf que c’était principalement pour superviser les travaux et aménager la remise qui jouxtait le bureau du fond…
En fait ils ont fait installer un spa et une salle de jeux avec un billard et un baby-foot : le spa est dans une véranda surélevée avec vue sur les massifs…
Bon certes, c’est la nuit et vue la météo… mais bon… donc les filles : go les maillots et je vous amène…
Naty chérie, j’ai ton maillot et Amber aussi !
C’est mon dernier mot !”
Amber : - “Greatfull ! Very nice !”
moi : - “Sacré Clarisse, tu as bien préparé ton affaire, c’est magnifique, vous êtes vraiment une famille merveilleuse, pour moi !”
J’avais des larmes d’émotion.
- “Allez les miss, on go les chambres et je vous récupère dans le couloir, en haut de l’escalier...”
Néanmoins, malgré la liesse collective, nous avons pris le temps de ranger correctement la cuisine avant de monter aux chambres.
Clarisse nous distribua les maillots qu’elle avait secrètement préparé et au bout de quelques minutes nous étions toutes dans le couloir : en peignoirs, serviettes sur les épaules, Clarisse en crok’s, Amber dans une paire de mules plastique néanmoins élégantes et moi dans une de mes paire de baskets légères.
Clarisse, qui était la plus grande et la plus fine, marchait devant, suivi d’Amber, plus plantureuse et un peu plus trapue, tout en étant féminine néanmoins et elle marchait en seconde position.
La plus petite, je suivais donc en dernier et je ne sais pourquoi, mais je pris un peu de recul pour regarder les copines marcher devant moi et je pris conscience que j’éprouvais le désir soudain de regarder leurs pieds.
Je me sentais bien plus sur la réserve que ce matin, plus proche de ma nature réelle, mais pourtant je sentais bien au fond de moi qu’une brèche s’était ouverte dans mon armure émotionnelle.
J’étais certaine que toutes les trois, dans un SPA, cette soirée n’allait pas forcément très sage et la voix de Clarisse me tira de mes pensées tandis que nous arrivions en bas de l’escalier :
- “Heu ne soyez pas trop surprises les filles, j’ai un peu chargé en encens à cause de l’odeur des travaux et des peintures !”
D’un coup je réalise que je ne me suis même pas rasée les jambes et je me sens honteuse, et c’est alors que Clarisse heureusement me sauve la mise :
- “Si tu veux Naty chérie, tu y vas en premier ?”
moi : - “Heu, je… oui… je… oui oui… merci !”
Tout en cheminant et en entrant dans la salle d’eau, toute seule, je me mis à gamberger sur laquelle de mes deux amies étaient la plus dévergondée : j’avais la conviction que c’était Amber, la plus âgée, mais j’étais loin du compte.
Je finis par entrer la première et découvrir le SPA, c'était superbe : Clarisse avait bien fait les choses avec des bougies, une bouteille de champagne dans un seau à glace, quelques friandises et après quelques inspirations je retrouvais l’odeur d’encens du matin et très vite je me sentis à nouveau euphorique.
Je finis par rentrer dans l’eau chaude, dans mon maillot une pièce que j’utilisais habituellement pour mes cours de natation, et j’entendis les cop’s qui arrivaient dans la salle d’eau mitoyenne et elles ne tardèrent pas à entrer dans la véranda.
La neige continuait de tomber dehors et le spectacle était apaisant dans la lumière blafarde des bougies.
Amber avait retiré son peignoir et était en mini bikini à ficelle et là j’eus une sacré surprise : Clarisse attrapa les ficelles du soutien-gorge d’Amber et les tira, lui faisant sauter les deux minces triangles de tissus qui couvraient ses seins.
Amber ne fit mine d’aucune pudeur et regarda Clarisse en riant : oui ma Clarisse, que je prenais pour une “gentille fille” de bonne famille était une sacré petite coquine et c’est vraiment un euphémisme.
En effet, Clarisse défit la ceinture de son peignoir et quand celui-ci s’ouvrit, je découvris son corps totalement nu et totalement épilée : elle était magnifique !
Amber dit alors, en dandinant ses hanches :
- “Dear ! Do you want to play with the string ?”
Clarisse dit alors :
- “Do you really need to ask it ?”
Et elle se précipita sur les hanches de sa comparse en attrapant les ficelles qui ne firent pas long feu et Amber se trouva nue à son tour : elle était aussi épilée, en mode ticket de bus. Amber était aussi une belle femme, même si elle avait des traits moins fins que Clarisse.
C’est ainsi qu’elles vinrent me rejoindre dans l’eau, en riant : j’étais la seule cruche en maillot et j’avais envie de le retirer, mais j'hésitais.
Pour la première soirée, l’ambiance fût bonne enfant et hormis quelques caresses “inopinées” sous l’eau ou quelques attouchements furtifs, lorsque nous changions de places, il ne se passa pas grand chose, hormis des petits jeux de pieds, des “footsies”, comme disait Amber.
Clarisse finit par dire :
- “Nous en profiterons mieux demain ! Je propose que nous allions au lit ?”
moi, en baillant :
- “mmmhhhaa… vi… je tombe… je vous laisse… le temps de prendre une douche… bonne nuit les filles !”
Tout en finissant de leur faire la bise !
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En sortant de ma douche, nue sous mon peignoir molletonné, je les croisais qui allaient ensemble vers la grande salle de bain, en cette fin de soirée, après un délicieux moment prolongé dans le SPA, ce qui présageait que je serais seule un bon moment.
C’était plus fort que moi, après ce que j’avais vécu aujourd’hui, il fallait que je fasse une incursion dans la chambre d’Amber, avec ses deux grosses valises mystérieuses.
Par facilité j’allais à celle qui était sur le lit : un déclic, un autre déclic, et je pouvais ouvrir la valise, ce que je fis avec un peu de fébrilité.
Je ne fus pas déçue de ma découverte : la valise contenait de la lingerie fine, de la lingerie érotique aussi, des bas, des collants, des cordes, des accessoires en cuir, des sextoy, d’autres gadgets et choses que je ne connaissais pas encore…
En continuant mon exploration, dans son placard il y avait des ballerines, une paire d’escarpins, deux paires de mules et pas mal de tenues d’un genre assez moulant.
Croyez-le ou non, mais à cette époque de ma vie je n’avais encore jamais mis de collants, encore moins de bas ou de belle lingerie : pensez donc et j’éprouvais une soudaine et violente attirance pour essayer ce genre d’attribut de la féminité.
En regardant deux ou trois éléments de la lingerie d’Amber, je pris conscience qu’elle et moi avions exactement les mêmes mensurations et la même pointure, bien qu’elle fût un peu plus grande que moi et que ses pieds soient plus larges que les miens.
Je remis de l'ordre à tout ce que j’avais regardé et touché, et je finis par m’éclipser dans ma chambre avec à nouveau un désir intense de sensualité au creux du ventre.
Le sommeil me prit, non sans difficulté et après avoir cédé à quelques caresses solitaires, que le sommeil me prit et ma nuit fut peuplée de rêves érotiques comme jamais avant...
(à suivre…)
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Post-scriptum :
Merci à toutes et tous ...
A bientôt pour la suite des aventures de Natalia et de ses copines !
Chatouilleusement votre !
Préambule :
Petite note au lecteur : j'écris généralement à la première personne, comme une autobiographie "de la victime", pour que le lecteur se transpose au mieux au personnage "cible" (au risque de paraître un peu mytho…)
Pour ce qui est de mon style d'écriture, sachez simplement que j’attache une très grande importance aux détails de la mise en scène, tout autant sinon plus que l’action elle-même…
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Révisions au chalet : Sensations - 1° partie (F/F)
Je suis Natalia, une jeune étudiante, j’étais en fac de droit : je n’avais jamais été pas trop brillante au lycée, d’origine sociale très modeste, mais je voulais m’en sortir…
De toujours j’essayais de suivre ma meilleure amie, plus jeune que moi de deux ans et demi, bien qu’étant socialement aux antipodes, puisqu’elle étant issue d’une riche famille de haute bourgeoisie. Néanmoins j’avais toujours été traitée chez elle comme membre à part entière, ses parents et ses deux frères m’ayant toujours considéré comme une des leurs.
A l’inverse de Clarisse, je n’étais pas du tout féminine et je ne faisais rien pour : mes histoires amoureuses et sexuelles devaient d’ailleurs se compter sur les doigts d’une main.
Si je savais m’intégrer, j’étais surtout "la suiveuse" et je me mettais toujours en retrait.
Mon look se cantonnait alors aux jean’s, baskets et pull-overs amples pour masquer ma poitrine un peu trop opulente à mon goût et ce malgré les encouragements incessant de Clarisse et de certaines copines qui voulaient que je valorise mes charmes.
Sans doute l'hypothèse des “opposés qui s’attirent” mais Clarisse et moi étions les meilleurs amies du monde . Ce que je voulais surtout et avant tout, c’était m’en sortir socialement. Malgré mes difficultés scolaires, je bûchais, pour ainsi dire je ne faisais que ça, et j’avais heureusement son soutien indéfectible et celui de sa famille en ce sens.
Ceci dit, Clarisse me respectait vraiment et m’avait toujours porté haut. Mais aussi, elle ne cessait de me dire que j’avais du charme, une magnifique poitrine et surtout des pieds superbes !
Du jour de ce compliment qu’elle fit sur mes pieds, je n’avais eu de cesse de les cacher, tout comme je cherchais à "cacher" mes seins. Clarisse, par respect, ne m’avait finalement plus jamais fait d’allusion à mon physique, sinon qu’elle avait tout de même réussi à me convaincre de me laisser pousser mes cheveux pour me faire un carré mi-long.
Clarisse avait une autre très bonne amie, étudiante américaine : Amber qui était "au pair" dans sa famille depuis environ trois ans ; la fille d’une cousine éloignée de son père selon ce que j’avais compris.
Plus âgée, Amber faisait de hautes études de pharmacologie, avec une spécialisation en herboristerie et Clarisse était plus ou moins pour Amber, ce que j’étais pour Clarisse, à ceci prés : il me semblait qu’Amber et Clarisse étaient un peu plus que de bonnes amies...
Et autant j'étais effacée et pudique, autant Amber était expansive et entraînante ; mais elle aussi, bien que souvent taquine avec moi, me respectait totalement.
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Nous étions en Février et nous attaquions une période de partiels : les parents de Clarisse nous avaient alors proposé leur chalet pour réviser tranquillement entre filles.
Clarisse était emballée et m’avait motivée, alors que moi j’étais toujours gênée lorsque sa famille me montrait tant d’attention : j’avais toujours le sentiment d’être redevable et j’avais horreur de cette sensation, mais eux me considéraient comme leur fille.
Quoiqu’il en soit, j'avais cédé et nous nous préparions à partir pour une grosse semaine à deux mille mètres d’altitude, au milieu des alpages et de la neige.
- “Bon voyage Natalia !”
Me dit la maman de Clarisse en m’embrassant, puis elle embrassa sa fille.
Le père de Clarisse nous avait prêté son break : nous partions avec toutes le ravitaillement nécessaire et surtout un peu plus de vêtements chauds, car si le chalet avait toutes les commodités, nous arrivions tout de même le soir et en général il fallait bien une grosse journée pour que la température soit confortable, surtout pour une frileuse comme moi.
Clarisse était excitée comme un puce et j’avoue que j’étais heureuse tout de même de cette mise au vert : j’étais de nature assez calme, mais j’aimais la vivacité et l’énergie de Clarisse, surtout quand Amber était dans les parages d’ailleurs.
Mais là nous partions en révision, en mode étudiantes sérieuses, ou du moins c’est ce que je pensais jusqu'à ce moment où Clarisse se soit garée devant les bureaux du laboratoire où bossait Amber.
J’allais manifester ma surprise en ouvrant la bouche, mais Clarisse faisant un “chut” de son index sur sa bouche, prit son téléphone et composa le numéro d’Amber :
- “Oui chérie, on t'attend, on est sur le parking ! A toute, bisous, bisous !”
Puis se tournant vers moi avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles, elle me dit :
- “Amber doit préparer son mémoire et elle profite du voyage !”
Etant toujours un peu naïve, l’explication me semblait plausible. Pourtant lorsque Amber arriva avec deux énormes valises, je me demandais à moi-même pourquoi elle n’était pas partie de la maison au lieu de s’encombrer de ses valises toute la journée.
Docile et effacée, comme à mon habitude, je quittais la place de passager avant, je fis la bise à Amber et une fois la voiture chargée, je m’assoyais à l’arrière.
Je trouvais Clarisse et Amber particulièrement excitées ce jour là : ce qui se justifiait sans doute par le plaisir de l’escapade au chalet.
Pour ma part je ne voulais pas tenir la chandelle et je voulais surtout bosser, et j'espérais qu’elles m’aideraient tout de même un peu.
XxXxXxXxXxXxXxX
Clarisse était une très bonne conductrice.
La nuit était tombé et nous avions environ quatre heures de route, la voiture était excessivement chauffée, pour compenser le froid glacial de dehors, et cela me fit partir dans une douce somnolence bienfaisante.
Au bout d’une bonne heure de route Clarisse me réveilla :
- “Natalia, Naty, réveilles-toi… On se fait une petite pause café ! Tu viens ?”
moi : - “Mmhhh mwouais, d’ac les filles... juste le temps d’enfiler ma parka… et mon bonnet… puis un bon café !”
Amber sortit la première et vint m’ouvrir la porte en me taquinant :
- “Si mademoiselle veut bien se donner la peine !
Le premier fait perturbant du voyage advint au moment de sortir ma jambe droite de la voiture, ma fine basket manqua de quitter mon pied et resta accrochée à mes orteils par je ne sais quel miracle.
Un coup d’oeil sur mes pieds me fit constater que mes lacets avaient disparu :
- “Aha, aha, aha, très rigolo !”
Dis-je en faisant une mou de dépit, grommelante, en provoquant l'hilarité d’Amber : cette chipie avait mes lacets autour du cou en guise de collier.
Je vois que les copines me la jouaient taquinerie dès le début du séjour et j’en étais réduite à marcher sans mes lacets et histoire que se soit plus compliqué, c’était des baskets plutôt ouvertes et échancrées, ne tenant pas bien aux pieds sans lacets.
Clarisse ferma la voiture et les deux miss partirent en avant en me narguant :
- “La dernière arrivée paie les cafés !”
moi : - “Espèce de chipies que vous faites, ben voyons !
J’essayais de marcher le plus normalement possible, ce qui n’était pas évident : j’en étais quitte pour payer les cafés aux copines.
La pause terminée, nous sommes retourné à la voiture.
Je repris ma place derrière et Clarisse repris le volant : il ne me fallut pas longtemps pour repartir en somnolence, malgré le café que j’avais absorbé.
Bizarrement, pendant mon sommeil, pourtant plus léger que durant la première partie du voyage, et avant que nous ne fassions une autre pose routière, à plusieurs reprises j’avais éprouvé des fourmillements bizarres au travers de mes chaussettes, au niveau de mes chevilles.
J’étais dans une douce somnolence et cette sensation me faisait tressaillir à chaque fois, sans que je comprenne ce qu’il se passait, me sortant à peine de ma torpeur...
La seconde pause nous fit quitter l’autoroute et il restait environ un bon tiers de temps de voyage sur les petites routes de montage.
La neige commençait à être présente et je me retrouvais encore plus en difficulté pour marcher avec mes baskets “détachées” :
- “Allez les filles, soyez cool, mes lacets !”
Mais Amber et Clarisse partirent en avant en riant, pour prendre leur café, tandis que je suivais, penaude, patinant plus que marchant, pour ne pas perdre mes baskets.
J’arrivais avec deux ou trois minutes de retard, mes “chères” copines ayant déjà attaqué un café et me regardaient moqueusement.
J’essayais de cacher ma susceptibilité en les regardant avec un sourire forcé et je dis :
- “Gna gna gna, merci de m’avoir attendu !”
Et elles, en coeur :
- “… mais de rien chérie !!!”
Et tandis que je m’approche de la table haute où elles sont installées, étant plus petite, elles m’attrapèrent la taille chacune de leur côté et me colle une bise sonore sur la joue en me faisant virer écarlate.
Et au moment de me lâcher la taille, Amber remua ses doigts sur mon côté en me faisant faire un petit sursaut accompagné d’un petit cri :
- “Hhhiii !!!”
Clarisse fit un check-up téléphonique avec ses parents et nous nous remîmes en route.
Il commençait à neiger et nous avions de la route, mais Clarisse avait l’habitude et elle était hyper prudente. Moi bercée à l’arrière, dans la douce chaleur de la voiture, je repris ma somnolence et cette nouvelle sensation de fourmillement léger sur mes chevilles reprit : était-ce un rêve ?
Il était presque vingt trois heures trente quand nous arrivâmes sur la propriété : la neige tombait fort et il était temps de se poser, la route devenant délicate.
Dans la voiture, nous nous sommes habillées chaudement pour affronter le blizzard, tandis que la neige commençait déjà à faire une couche sur la voiture : heureusement Clarisse avait réussi à se garer en marche arrière, le coffre du break à une dizaine de mètres de la terrasse.
- “Naty, tu peux nous attraper les moonboots sur les bagages à l'arrière ?”
“Naty”, c’est souvent ainsi que mes amies m’appelaient.
moi : - “Vi j’y vais...”
Et j’ajoute un peu caustique :
- “... au moins là il n’y aura pas de lacets !!!”
Amber éclata de rire, tandis que je commençais à me retourner sur la banquette et Clarisse en prenant une voix de fillette moqueuse, me dit :
- “Ho, ho, la petite Naty est vexée ! Elle nous fait du boudin !”
moi : - “Na-na-nère !!!”
Je n’avais pas vu le geste et le clin d’oeil qu’elles échangèrent à ce moment là et je finis de me mettre à genoux pour attraper les boots, qui avaient glissé vers le fond, m’obligeant à me pencher très en avant.
D’un coup deux mains s'abattirent sur mes chevilles !
moi : - “Heee, qu’est-ce que vous me fichez ?
Clarisse toujours moqueuse :
- “On te tient pour pas que tu tombes dans le coffre !!!”
Moi, à nouveau sarcastique du coup :
- “Haaa merci les copines, c’est très aimabl hhheeeee !!!”
Mais je ne pus finir ma phrase, mes baskets quittant mes pieds sans difficultés évidement et d’un coup sentant des chatouilles au travers de mes chaussettes :
- “Hhhiii non. hhhe ..mais qu’est-ce… nnooonnn !!!”
Ces chatouilles furent de très courte durée mais avaient provoqué une ambiance badine dans la voiture, avec un commentaire approbateur d’Amber :
- “Wwhhooo Naty, qu’est-ce que tu es ticklish… heu… chatouilleuse !!!”
moi, rougissante : - “Ben vi, mais je ne le savais pas...”
Par ailleurs, je ne savais pas vraiment que j’étais si chatouilleuse et encore, à ce moment là, j’étais loin du compte.
Amber et Clarisse avaient échangé un nouveau clin d’oeil satisfait et moi je me retournais pour distribuer les boots. Clarisse avait ôté ses ballerines et avait mis ses pieds finement voilés de gris au chaud et ouvrait déjà sa porte, suivi par Amber qui sortait aussi de son côté, et enfin je fis ma sortie aussi.
Le vent et la neige commençaient à forcir de plus en plus et nous avons rapidement déchargé la voiture pour nous mettre aux abris.
XxXxXxXxXxXxXxX
La cheminée était prête : d’un séjour à l’autre, la famille préparait toujours le bois, le feu prêt à être allumé et Amber s’affairait déjà pour démarrer la flambée.
Clarisse, qui s’occupait de mettre en route le chauffage général nous cria :
- “CE SOIR ON METTRA LES MATELAS AUTOUR DE LA CHEMINEE. CE SERA PLUS SYMPA ET NOUS SERONS PLUS AU CHAUD. LE TEMPS QUE LA TEMPERATURE SOIT REGULEE DANS LE CHALET !!!”
moi : - “Ok bonne idée !!!”
Amber : - “Good idea, dear !!!”
La pièce à vivre principale, était vaste avec des poutres apparentes et une grosse poutre centrale, verticale et disposée en deux demi niveaux, donc avec une partie avec une lourde rambarde en bois.
Les chambres étaient à l’étage et le chalet, quoique rustique, était vraiment “tout confort”.
Clarisse lança :
- “Les filles, je propose que nous finissions de descendre les matelas, pour préparer nos lits… Ensuite nous pourrons faire notre petit goûter dînatoire ! Ma mère nous a préparé des gâteries...”
Amber, en tapant dans les mains :
- “Super, on va se régaler !!!”
moi : - “Ta maman est vraiment adorable et tellement prévenante.”
Clarisse et Amber savait plus ou moins ce par quoi j’étais passé et la maman de Clarisse m’avait tellement apporté.
Je repris : - “Je suis aussi allée allumer le soufflant de la petite salle de bain, pour celles qui veulent faire un brin de toilette avant dodo, quand la pièce aura un peu chauffé d’ici à ce que l’on finisse de manger.”
A la queue leu leu nous montions chercher draps, oreillers, couvertures et matelas : il y avait sept chambres à l’étage et deux salles d’eau, une grande et une petite et deux toilettes. Il y avait en particulier trois des chambres qui avaient de grands lits à barreaux et Clarisse dit :
- “Comme nous sommes trois et que les trois meilleures chambres sont celles avec les grands lits à barreaux, nous en prendrons une chacune !!!”
Il me sembla apercevoir un clin d’oeil d’Amber à ce propos, qui acquiesça immédiatement :
- “Parfait pour moi !!!”
moi : - “Pareil, je valide !”
Ce fut un peu la galère pour descendre les matelas qui étaient lourds et nous n’étions pas de trop de trois.
Une fois le plus dur fait, les trois matelas descendus, nous remontions pour le reste des fournitures.
Là je pus assister à une scène amusante : Clarisse avait les bras en l’air pour essayer d’attraper des couvertures dans le placard mural du couloir lorsque Amber glissa ses deux mains sous les aisselles de Clarisse qui poussa un cri en sursautant et en lâchant la couverture qu’elle venait de saisir, nous faisant partir dans un fou rire collectif. Vu l’épaisseur des doudounes, je pense avec le recul, que c’est plus la surprise que les chatouilles qui l'ont faite réagir.
Après avoir fini d’installer nos lits autour de la cheminée, nous avons soupé ou plutôt goûté, avec les gâteaux et autres gourmandises que la maman de Clarisse nous avait préparé, agrémenté de boissons chaudes et d’un chocolat délicieux dont Amber avait le secret.
Clarisse et Amber m’avait proposé de me doucher en premier, si je voulais, car elles savaient que j’étais une grosse dormeuse et ainsi je pourrais me coucher la première.
J’avais aidé à desservir la table, puis je suis parti me doucher : il faisait bon dans la petite salle de bain qui avait bien chauffé.
Après une bonne douche, j’avais enfilé un pyjama molleton et une grosse paire de chaussette et j’avais mis un autre bonnet, propre, pour la nuit. Une fois mes ballerines, molletonnées elles aussi, enfilées, j’avais rejoint mes deux compagnes qui attendait près de la cheminée.
Juste pour le détail du couchage, nous avions prit les matelas en 200x90, des petits lits, pour que ce soit plus commode à transporter, mais nous avions confectionné les lits avec des grands draps et de grandes couvertures, de tel sorte que nous étions bien bordées et que les lits faisait de véritable étuis.
Nous avions disposé les matelas en pétales de fleurs, nos pieds orientés vers la cheminée.
J’avais fait la bise aux copines, puis je m’étais déchaussée près de mon lit, m’enfilant comme un petit vers dans mon lit déjà bien chaud par le rayonnement de la cheminée. Pour dormir profondément, je mettais des boules “quies” et un masque occultant, ainsi même si Clarisse et Amber papotaient et que la lumière tamisée restait allumée, je pourrais dormir.
Elles partirent à la douche ensemble et moi ce fut Morphée qui l’emporta.
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Par commodité, nous avions laissé le couloir allumé pour aller facilement aux toilettes.
Quand je me suis réveillé au petit matin, alors qu’il faisait encore nuit, il commençait à faire très bon dans la maison et je n'eus pas besoin de mon peignoir molletonné.
Après m’être tortillée comme un vers pour sortir de mon lit pochette, j’enfilais mes ballerines et je filais aux toilettes pour une urgente envie.
Une fois soulagée et pensant que les miss dormaient toujours, j’eu envie de me faire un mug de chocolat : il m’en restait un peu de la soirée et je n’aurais qu’à en rajouter un peu à la cuisine et c’est ce que je fis…
J’avais fermé la porte pour que le micro ondes ne réveille pas les copines et je pris le temps de savourer la boisson avec une belle tranche de brioche en me disant :
- “Je commençais à avoir un petit creux et comme cela je pourrais me recoucher un peu, jusqu’à ce que tout le monde se réveille...”
En savourant le chocolat je me dis :
- “Oh tiens, il a un petit arrière goût, bizarre, hum flûte, j’espère que le restant de la soirée n’avait pas tourné et que je ne vais pas être malade”
Néanmoins satisfaite, je revins vers mon lit très discrètement pour que le parquet ne craque pas trop et j’entrepris de recharger un peu la cheminée de quelques grosses bûches puisqu’il restait des braises encore très vives :
- “Nous aurons bien chaud au réveil !!!”
Me dis-je en retournant à mon lit et je me déchaussais à nouveau, en remarquant soudain :
- “Tiens mon oreiller est de travers, on dirait que le drap et la couverture ont bougé aussi ? Ah bahhh allons, c’est sûrement en me levant tout à l’heure, j’ai pas dû faire attention...”
Et je m’enfilais à nouveau dans mon lit encore bien chaud, remettais mon masque occultant, puis repris ma position de momie, le drap et la couverture remontés jusqu’au menton.
Pourtant le sommeil ne me reprit pas tout de suite et j’éprouvais une drôle de sensation : j’avais l’impression d’avoir bu un peu d’alcool, sachant que je ne tiens pas, et j’avais la tête qui tournait un peu, tout en éprouvant une étrange sensation de félicité.
Va savoir pourquoi mais je me mis à songer à cet espèce de fourmillement que je pensais avoir ressenti sur mes chevilles, pendant le voyage, dans mon sommeil, puis à la scène de chatouilles lorsque je cherchais les moonboots, à l’arrière de la voiture.
Je commençais à ressentir un étrange trouble, moi qui répudiais toute sensation physique allant vers l’excitation, là je me sentais bizarrement émoustillée.
Finalement en fixant mon esprit sur tout autre chose en repensant à mon programme de révision, soigneusement préparé, je finis par me rendormir.
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C’est en sursaut que je me réveillais d’un coup, avec une étrange sensation d’immobilité que je n’arrivais pas à définir, ayant le cerveau encore ensommeillé.
- “Bonjour ma belle au bois dormant !!!”
Me dit une voix que je perçu comme celle d’Amber : satanée boules “quies” !
Voulant dégager mes bras du lit pour m'enlever le bandeau occultant et les boules, je compris alors où était le malaise : j’étais entravée comme dans une sorte de cocon et je ne pouvais plus bouger ni les bras, ni les jambes.
La voix bafouillante, je me mis à geindre :
- “Mais … enfin… je… qu’est-ce… les filles, c’est … c’est quoi… ce… cette… comédie ?”
Je paniquais un peu j’avoue : je ne voyais rien et j’entendais plutot mal.
- “C’est… c’est pas… pas cool, les… les copines… enlevez… enlevez moi le… le bandeau... s’il vous plaît... !!!”
Ma voix était un peu monté dans les aiguës
- “Allons Naty tu n’as pas confiance en nous, on va juste un peu s’amuser !”.
Cette fois c’était Clarisse : elle avait parlé un peu plus fort, pour que j’entende.
moi :- “Nan les filles ! Pas cool, comme ça... là, au réveil !!!”
Je ne bafouillais plus et mon esprit était vite devenu clair, pourtant j’éprouvais à nouveau cette espèce de trouble inexplicable : la peur m’avait abandonné, j’étais avec mes meilleures amies, mais que me réservaient-elles ?
moi :- “Allez quoi, c’est quoi votre affaire ?”
Mais le silence régnait, sauf quand je braillais.
C’était la galère cette privation de deux de mes sens : j’avais renoncé à parler, puisque j’étais à la merci des cop’s et j’attendais mon sort, un peu inquiète tout de même. Pourtant j’éprouvais toujours ce trouble lancinant tandis que je repensai malgré moi à la scène de chatouilles dans la voiture.
D’un coup le matelas sous mes jambes commença à être soulevé puis la position se stabilisa : le matelas et mes jambes devaient être surélevés d’une trentaine de centimètres.
Je tentais une nouvelle question en bougonnant :
- “gggrrr hhheee mais heu...qu’est-ce que vous faites... m’enfin, hheeuu ?
Silence toujours sinon que j’entendais vaguement des petits ricanements alors que j’essayais de comprendre quelle était la situation : il me semblait bien que j’avais été saucissonnée dans mon matelas.
- “Mais pourquoi enfin elles me faisaient ce coup ? Et comment se faisait-il que j’éprouvais ce trouble inexpliqué ?”
Je ruminais ces questions dans ma tête, bien éveillée maintenant, mi inquiète, mi troublée.
Mais je n’allais pas tarder à découvrir ce qui m’attendait réellement.
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Avec le poids du matelas, dans cette position, je ne pouvais déjà guère bouger, mais je sentis vaguement une nouvelle entrave me plaquer les jambes contre le truc qui me maintenait le matelas surélevé.
Au bout d’un petit moment, il m’a semblé que l’extrémité relevée de mon lit commençait à être défaite et effectivement à force de tiraillement sur la grosse couverture, puis sur les draps, je sentis qu’il n’y avait plus de poids sur mes pieds.
Je n’étais pas totalement tranquille non plus : c’était mes meilleurs amies, mais là je ne voyais pas où elles voulaient en venir :
- “Allez quoi les cop’s soyez cool, libérez-moi s’il vous plaît !”
Mais elles restaient silencieuses et j’entendais seulement des sons un peu étouffés par moment.
Il me sembla, à ce moment, qu’un coussin, ou autre chose, du tissus, était tassé entre mes jambes qui avaient été légèrement écartées : en essayant d’esquiver je me rendis à l’évidence que seuls mes pieds et mes chevilles pouvaient encore un peu remuer.
Soudain la voix d’Amber retentit, distinctement cette fois :
- “Sois sage Naty, on va juste te faire une pédicure et si on t’entend encore, je te préviens je te bâillonne la bouche !”
J’allais répondre mais Clarisse prit le relais :
- “Ecoutes chérie, je pense que spontanément tu ne nous aurais pas laisser te faire une jolie pédicure, c’est pour ça, cette mise en scène...”
J’étais dubitative, mais il est vrai que je crois que j’aurais difficilement accepté de leur livrer mes pieds nus : mais là, j’étais à leur merci et je pris mon parti en restant sage et silencieuse.
C’est à ce moment précis que le déclic se fit dans ma tête : la petite partie de chatouilles dans la voiture et là une pédicure, attachée de cette façon...
Nerveusement je crispais mes orteils, mais aussi mes lèvres : je ne voulais surtout rien dire, car si je me trompais, je risquais de leur donner une mauvaise idée et je fis un gros effort pour relâcher mes pieds et essayer de rester “détendue”.
Par contre, bien que nerveuse et un tantinet inquiète, j’éprouvais toujours cet espèce de trouble sensuel, de prémisse d’excitation que je ne m'expliquais pas du tout : ce n’était vraiment pas ma nature de céder aux plaisirs de la chair comme on dit, mais là, là franchement, c’était vraiment étrange...
Amber dit alors, assez fort pour que je comprenne :
- “Je vais faire brûler un peu d’encens, pour atténuer l’odeur de l'acétone et du vernis à ongles !!!”
Et effectivement quelques minutes après ses mots, une odeur indescriptible commençait à envahir mes narines.
J'inspirais fortement essayant de définir de quoi il s’agissait, de reconnaître le parfum : je n’arrivais pas à l’identifier. Par contre je me mis à éprouver une étrange sensation d'euphorie intense, en plus de ce trouble inexplicable qui me tenait déjà depuis un moment...
Je ne voyais rien et n’entendais que très peu, mais pour le moment les filles n’étaient pas encore passées à l’action : je ne sentais que la chaleur soutenue de la cheminée au travers de mes épaisses chaussettes.
Je pris alors conscience que j’étais bien moins inhibée que d’habitude : je me sentais plutôt bien, malgré ma posture un peu improbable pour une pédicure et j’attendais que les copines s’occupent de moi.
C’est dans cet état un peu second que je me remis à penser à nouveau à la scène des chatouilles des copines dans la voiture, mais cette fois, ce trouble que j’avais ressenti prit une toute autre intensité : j’éprouvais une troublante excitation que je ressentais très nettement.
Soudain une main se posa doucement sur le dessus de mon pied droit et je caressa doucement : si la surprise du premier contact me fit sursauter c’est immédiatement qu’une sensation des plus agréables me fit frissonner.
La main se dirigea doucement vers mes orteils et je sentis alors que ma chaussette était tirée par l’extrémité : elle se mit à glisser doucement sur ma peau et cette sensation m'électrisa de façon aussi intense qu'inattendue.
Je ne sais pas laquelle des deux me retirait ma chaussette, mais elle y mettait une sensualité et un raffinement auquel je n’aurais jamais cru être réceptive : c'était hyper agréable !
Je serais mes lèvres pour retenir un gémissement et je me concentrais sur le glissement de la chaussette qui n'allait pas tarder à quitter mon pied ; mais au lieu de ressentir mon habituelle pudeur maladive, j’éprouvais une félicité incompréhensible et je gémis une nouvelle fois en basculant ma tête légèrement en arrière.
Au moment où la chaussette arrivait au terme de sa course, juste avant de quitter mon pied, le mouvement de traction ralenti à être à peine perceptible : je sentais mes malléoles se dévoiler avec une lenteur sensuelle et bientôt ce serait mon talon, puis ma plante, puis mes orteils...
Je jouais la scène dans ma tête quelques instants avant réalisation et cela me fit à nouveau lâcher un gémissement rauque plus sonore.
Et mon pied droit finit par se révéler à mes deux comparses !
D’instinct je fis un petit jeu d’orteils pour les délasser et m’entendre Amber commentait avec son accent américain ressortant :
- “What a beautifull foot, so lovely !!!”
J’attendais maintenant que mon pied gauche subisse le même sort et ce fut bientôt, comme pour le pied droit, une douce caresse qui vint être prodiguée sur ma chaussette : cette fois pourtant, c’est le même mouvement caressant qui faisait glisser la chaude enveloppe qui protégeait encore mon pied.
La main exploratrice finit par aller vers mes orteils frétillants et à nouveau je sentis la chaussette se mettre à glisser sensuellement : j’étais consciente que j’étais à l’encontre de toutes mes habitudes pudiques, mais je ne pouvais lutter, je ne le voulais pas vraiment. Plus je sentais la seconde chaussette glisser, plus les sensations éprouvées lors du «*strip-tease*» de la première chaussette s'intensifiaient !
Finalement, suivant logiquement son jumeau, mon pied gauche fut lui aussi libéré de sa chaussette et offert aux regards de mes amies : si seulement j’avais pu voir justement ces regards pervers et vicieux qu’elles lançaient à mes pieds, j’aurais sans doute pris peur !
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Quoiqu’il en soit mes pieds étaient nus et offerts à une pédicure, si l’on peut encore considérer ma posture comme propice à une pédicure !
- “Comme tu as des pieds de bébé, nous n’aurons pas besoin de faire de vrais soins pédicure, mais juste préparer tes ongles et te mettre un joli vernis rouge vif !!!” Commenta Clarisse.
Un vernis rouge vif : moi qui suis pudique j’aurais normalement bondi, mais là, au contraire, j’imaginais déjà mes ongles vernis, tout en pensant aux nombreuses fois où j’avais Clarisse et Amber se faire ce genre de choses…
Une nouvelle surprise de taille m’attendait lorsque les filles entreprirent de me placer les mousses pour tenir les orteils écartés : j’avais des orteils assez longs et effilés, ce serait donc une chose facile à faire, sauf qu’au moment où elles commencèrent à me tripoter les orteils pour les écarter, je me mis à battre les pieds en partant dans un rire incontrôlable :
- “AAhhh…. whhaaa…. nnnoooonnn…. whhoouuu… houuuu….nnnoonn…”
Aucune de nous n’auraient imaginé que je réagisse ainsi : j’étais hyper sensible et je n’avais même pas pu articuler la moindre protestation, l’effet ayant été immédiat !
Les commentaires amicaux des cop’s fusèrent aussitôt :
Clarisse : - “Whaouu ma Naty, que tu es chatouilleuse !!!”
Amber : - “What ??? Incredible !!!”
moi : - “Ben... heu… je ne sav….”
Clarisse : - “Pire que moi, Amber, qu’en dis-tu ?”
Amber : - “Yes ! Incroyable, et moi qui croyais que toi tu étais déjà hypersensible...”
moi : - “...et… je… moi… non… pl...”
Clarisse : - “Je crois que notre Naty nous bat à plate couture, parce que toi aussi Amber tu es plutôt pas mal sensible !”
Amber : - “J’avoue et j’assume !!!”
Et elles partirent dans un nouvel éclat de rire.
Quoiqu’il en soit, il fallait me placer les écarteurs d’orteils et sans mauvais jeux de mots, cela allait être une sacré crise de rire, mais j’étais tellement euphorique que je n’avais même plus d'appréhension de la situation.
J’entendis alors une voix atténuée par les boules “quies” :
- “Aller ! A trois : un… deux… trois !!!”
L’avalanche de doigts s'abattant sur mes orteils, m’entraîna instantanément dans un fou rire aigu et strident :
- “Iiiihhh… hhaaa… nnnnnhhhh… pit… hhiii… pas ça… hhhaaaa nooonnn… arrrhhhh… arrêt… hheee… hiii… ”
Les copines pouffaient de rire tout autant que moi et quand j’y repense, je me dis qu’elles avaient dû faire durer le plaisir car quelques doigts s’étaient déjà égarés sous mes plantes de pieds.
Finalement elles étaient arrivées à mettre en place les petites mousses coniques et j’étais enfin parée, avec les écarteurs d’orteil, prête à me faire vernir les ongles.
(Une petite annotation technique qui vaudra son pesant d’or par la suite : telle que les écarteurs avaient été placés, sur leur partie la plus large, et comme j’avais les orteils fins et assez long, la base de mes orteils restait totalement accessible et il y avait assez d’espace pour y passer un crayon.)
J’avais repris mon calme et mes esprits tandis que Clarisse me disait :
- “Naty, sérieusement, cette fois on attaque le vernis, ne bouge plus s’il te plaît !!!”
Et moi, badine, de dire :
- “Bah pas de soucis, si vous ne me chatouillez pas encore !”
J’avais dit cela avec légèreté et insouciance, mais profitant du calme qui s’était installé pendant qu’elles s’affairaient, je me mis à repenser à ces dernières minutes :
- “C’est fou que je sois aussi chatouilleuse, je n’y aurais jamais songé….
Mais le pire, ou devrais-je dire le meilleur, c’est que la sensation, aussi cruelle et intense fût-elle, ne m’a pas laissée indifférente, loin s’en faut d’ailleurs : j’éprouvais bel et bien une excitation persistante et même croissante...”
Mes pieds tenus chaud par le rayonnement de la cheminée, j’étais bien installée finalement.
Les copines faisaient la pose du vernis, sans doute chacune s’occupant d’un pied, et elles chuchotaient, mais je n’entendais rien de vraiment net.
Je me remis à rêvasser, en me remémorant en boucle ces instants, puis songeant aussi à ce qu’il c’était passé dans la voiture : tout ceci était si surprenant et surtout si excitant.
Amber : - “Aller ! Fin de la première couche !!!”
moi, en riant : - “Merci les miss, c’est sympa… Vous êtes adorable, mais vous êtes en train de me dévergonder !”
Clarisse : - “Bah et bien ? C’est pas un mal… Par contre qu’est-ce que tu es chatouilleuse Naty, c’est presque terrifiant !”
moi, dubitative : - “Je ne le savais pas non plus... ”
Clarisse : - “Heu, et sinon… tu es bien installée ?”
moi, joviale : - “Ben franchement, je suis bien au chaud, un peu étriquée… d’ailleurs les chipies vous avez fait du bon boulot...”
Amber et Clarisse partirent à rire à nouveau, tandis que je finissais ma phrase :
- “... je suis à votre merci, mais je ne peux pas trop vous en vouloir, c’est tellement sympa ce que vous faites pour moi !!!”
Amber : - “Lol ! Yes, tu te déverg...comment ?... dé-ver-gon-der ? … that’s right ? Depuis que je te connais, tu sembles more cool...”
Clarisse : - “C’est vrai Naty : dévergondée ! Tu es toujours adorable avec nous mais là tu sembles bien plus détendu qu’à l’ordinaire !”
Le silence se fait un moment et je relève :
- “C’est pas faux ! Merci les filles, je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais je me sens hyper bien, j’avoue !”
Et comme pour illustrer mon propos, je me mis à remuer les pieds nonchalamment en provoquant une nouvelle hilarité de mes copines !
Amber : - “Yes ! And now…. seconde couche du vernis… ”
Connaissant bien Amber, quand elle nous faisait ses mélanges américano-phones, c’est qu’elle était excitée et d'humeur très taquine !
Je repris la pause, pieds détendus, pour les laisser faire leur office.
Au bout de quelques longues minutes, Clarisse clama :
- “Voilà ! C’est fini… superbe !!!”
moi : - “Cool ! Je vais pouvoir admirer votre ouvrage… Vous pouvez me libérer maintenant les filles ?”
Silence…
moi : - “Heu… Amber ? Clarisse ? Les cop’s ?”
Long silence…
Bizarrement je n’éprouvais aucune panique.
moi, badine : - “Hey sérieux ? Vous allez me garder comme ça toute la journée ?”
Nouveau long silence.
Je ne savais pas ce qui se tramait, mais dans ce long silence, je rejouais dans ma mémoire encore les moments de chatouilles, lorsque :
- “Non! Oh non… C’est pas vrai ? Vous… Vous n’allez pas… Les filles, vous n’allez pas oser ?”
- “Oser quoi ma petite chérie ?!?”
C’était Clarisse : malgré les boules “quies” cette fois j’avais noté l’intonation vicieuse de sa voix et je fus prise d’un instant de panique :
- “... non… noonnn… non non non… Vous n’allez pas… en… en profiter… pour me chatouiller… encore ?”
Court silence durant lequel je sentis une douce vague de chaleur me prendre le bas-ventre : la panique m’avait aussitôt abandonnée pour laisser place à ce trouble vicieux inexplicable, d’être livrée ainsi.
C’était indéniable, je lâchais prise...
XxXxXxXxXxXxXxX
Amber brisa le silence :
- “Sorry darling, but you are so ticklish ! Pardon Naty chérie, tu es si chatouilleuse, nous ne pouvons pas te libérer... sans en profiter... un peu… beaucoup…”
Clarisse : - “... à la folie… pas du tout... oh non, on reste… à la folie !”
Un nouveau silence que cette fois je rompis, avec un petit rire nerveux :
- “Ai-je le choix ?!?”
Clarisse : - “Ben pas vraiment en fait !”
Sachant que le sort était jeté, je fis une mou avec ma bouche qui fit rire mes amies et je dis :
- “Tant pis… la vengeance est un plat… qui se mange froid...”
Clarisse : - “Peut-être… On en reparlera… Mais pour le moment, c’est toi... qui va déguster !”
Je pris le parti de me taire, mais au fond de moi forcée de constater que le plaisir recommençait à s’intensifier dans mon bas ventre :
- “Moi, si pudique, que m’arrivait-il donc ?”
C’est la voix d’Amber qui donna le signal des hostilités :
- “Oki on laisse les écarteurs ? Ça va nous donner des… comment vous dites… des possibilités... intéressantes ?!?”
Clarisse, relevant avec une intonation nonchalante dans la voix :
- “On va démarrer à la plume, pour y aller vraiment en douceur...”
Amber : - “Yes dear, with feathers, good choice to begin !”
Sans rien dire, je serrais les dents en songeant que objectivement je ne voyais pas comment une plume pouvait générer des chatouilles, ou du moins des chatouilles à un degré insupportable, mais bon, je restais silencieuse, préférant éviter de provoquer un débat expérimental qui pourrait se retourner contre moi.
Je l’ai remarqué bien plus tard durant le séjour, mais il y avait un vase rempli de plumes en tout genre qui servait de décoration dans un coin du salon.
Au son des voix, j’aurais dit que Amber s’occupait de mon pied droit et Clarisse du gauche : tour à tour, elles se mirent à tester telle ou telle plume sur mes pieds offerts avec les orteils tenus bien écartés, car les miss avaient utilisé le côté le plus large de ce type d’écarteur.
Je pense qu’elles faisaient plus ou moins en sorte de prendre les plumes graduellement, selon la sensation qu’elles en éprouvaient elles-mêmes, car l’une parfois gloussait, ou l’autre commentait, mais à voix basse, de sorte que les boules “quies” m’interdisent toute audition nette et compréhensible, tandis que j’essayais d’analyser les effets que j’en ressentais.
Il est notable que, démarrant de simples effleurements au début, la sensation devenait plus prononcée, plus caressante : parfois mes orteils tentaient de se crisper ou un de mes pieds tressaillait doucement.
Quand à moi, j’assimilais les nouvelles sensations, les effets, selon les zones où se promenaient les plumes : c’était pour le moment le dessus et le dessous des orteils qui étaient les plus réceptifs et évidemment le creux de mes plantes de pieds, bien au coeur.
La plume suivante allait m’apporter de nouveaux effets.
Toujours concentrée pour analyser ce que je ressentais et en retirer toute la quintessence, j’avais évalué que cette nouvelle plume devait être plus effilée mais aussi plus ferme que les autres, utilisées jusqu’à présent : les sensations commençaient à s’accentuer, passant d’un effet que j’avais ressenti comme une douce caresse, à une sensation de fourmillement léger, mais plus perceptible.
Tout en savourant chaque instant, ma tête s’emplissait de pensées de plus en plus ambiguës :
- “Pour Amber et Clarisse, ces jeux faisaient-ils partie de leur sensualité ?
Accepterons t’elles que je les chatouilles aussi, pour essayer ?
Etait-ce un simple jeu pour elles ou cela impliquait-il une connotation plutôt sensuelle, voir même érotique ?
Désiraient-elles en fait m'entraîner dans leur intimité ou simplement jouer espièglement avec moi ?”
Ma réflexion fût interrompu par une nouvelle sensation plus vive qui cette fois me fit pousser un petit cri de surprise :
- “HHHHIIIII !”
La sensation qui se produisait maintenant entre mon gros orteil droit et son voisin était un fourmillement plus intense : Amber faisait glisser en un lent va et vient sa plume effilée entre mes orteils.
La surprise passée, j’avais du mal à contenir des gloussements en serrant mes dents et mes lèvres : tandis que Clarisse venait de commencer à entreprendre mon pied gauche, entre le tout petit orteil et son voisin, Amber passait maintenant entre mon deuxième et mon troisième orteil.
- “Hhhhmm… mmmhh... mmhhhm... mm... hhhhmm...”
Ce n’était pas encore un réel chatouillement, mais j’étais à la limite du fourmillement et du titillement, et cette sensation commençait à être d’avantage irradiante, commençant à me provoquer des frissons dans les jambes.
Les sensations devenant plus prononcées et mes réactions plus vives, les cop’s s’attardèrent avec cette plume, particulièrement dans les interstices de mes orteils et le jeu dura cette fois-ci plusieurs minutes.
Après les essais de cette plume, je me mis à songer :
- “En tout cas pour moi, volontairement ou non, elles venaient d’ouvrir ma libido et cette forme de plaisir que je découvrais envahissait tout le manque de la sensualité que j’avais rejeté jusqu’alors !”
Et presque aussitôt cette pensée me vint, me faisant serrer les cuisses, pour la première fois :
- “En vérité… j’aimerai... qu’elles arrêtent… avec les plumes… je veux… un… un contact plus… plus… charnel, je veux... sentir leurs doigts...”
Comme en écho alors, une délicieuse voix américaine clama :
- “HEY ! LAST FEATHER ! THEN...”
Je n’étais pas une lumière en anglais, mais j’avais compris :
- “Oui… THEN ? Ensuite ? … Allaient-elles en rester là ? Le “jeu” allait-il s’intensifier ? Je crois que je commençais à en avoir réellement envie !”
Ma réflexion fut interrompue par un nouveau gémissement à peine contenu de ma part :
- “Hhhhmm…”
Sans doute du même genre que la plume précédente, fine et effilée, mais plus rigide : les copines allèrent cette fois directement à la zone des orteils, avec quelques glissades aux creux de mes plantes exposées.
- “Mmmhh… iiihhh... mmhii… iihhm... mm... hiiihhhmm… hhhiiii...”
Je serais les dents et les lèvres pour éviter de pouffer car cette fois la sensation, localisée aux orteils, devenait un réel titillement.
Je ne savais pas encore ce qu’étaient les chatouilles pour mes deux amies, mais à l’évidence elles y mettaient une réelle passion et une réelle sensualité et j’étais obligée de me rendre à l’évidence : ces sensations que je découvrais éveillaient et attisaient mes désirs charnels refoulés jusqu’alors.
Cette fois-ci, elles s’attardèrent davantage, en jouant de la dernière plume : je commençais alors à avoir de plus en plus chaud intérieurement et extérieurement d’ailleurs. Finalement, le subtile jeu des plumes prit fin, me laissant un soudain goût de manque.
Après quelques dizaines de secondes d’un silence profond, je finis par dire :
- “Ppppfff merci… merci les chéries, c’était… c’était sympa… cette pédicure et… et… cette séance... de guili-guili…”
Amber réagit jovialement :
- “What ? You said… Sorry… Pardon, tu dis à nous “chéries”, wwwhhhoo !!! That’s the first time, mmhhh, c’est le prem… la première fois que tu nous appelles “chéries” !!! Great ! Very great !!! Thank you dear Naty !!!”
Clarisse prit la parole à son tour, mais avec une voix sèche et dure :
- “Hhhhmm ouais, ouais, chéries ! C’est bien… En effet… Par contre, tu nous prends pour des gamines de maternels à nous parler de “guilis-guilis”?”
moi : - “Oups, je… je suis désol...”
Clarisse, me coupant le sifflet :
- “...désolée ? Ouais, tu insultes notre sensuelle passion, la knismolagnie et ...”
moi, interrompant Clarisse, pour mon plus grand malheur :
- “... la ? … la quoi ???”
Clarisse haussant le ton comme si elle m'engueulait vraiment :
- “... KNISMOLAGNIE et, notre si merveilleux FETICHISME DES PIEDS !!! Espèce d’inculte !”
Je ne savais pas si c’était du lard ou du cochon et j’étais déconfite car c’était la première fois que Clarisse me parlait comme cela et je m’en voulais à mort :
- “Pardon Clarisse, je... je… désolée… je ne… voulais pas… enfin… je…”
C’était la panique et d’un coup mon moi habituel avait repris toute sa place et ma voix avait grimpé dans les aigus et sans que je le veuille, je sentis mes yeux devenir humide sous le masque occultant.
- “Heu… je… m’excuse… (snif)... Clarisse, je… suis dé… (snif)... désolée… hmm…”
C’est au moment où j’allais partir en sanglot, dans un grand reniflement, que les filles partirent d’un éclat de rire.
Et Clarisse reprit, hilare :
- “Tant pis... je vais juste… te punir… pour… cette insulte...”
Je n’eus pas le temps de la moindre réaction que les écarteurs d’orteils m’étaient retirés sans manière, et qu’une pluie d’ongles affûtés s’abattit sous mes plantes, m’arrachant un hurlement de rire instantané et me faisant battre inutilement l’air de mes pieds, du peu que je pouvais bouger, essayant d’esquiver l’attaque de mes garces !
- “Hhhhaaaa… aahhhhou… ouuhhh nnnhhh... pithhhiii… whhaa… mm… hhhoooouumm… nnnaaaahhhh… aaaammmm… je… hhheehhiiiiiii… rrrhhhoooo… stohhhoooop… hhhiiiiiaaaaa… mmmhhhheeeee… paaahhhaaa hhaa...”
Je ne sais combien de temps dura ce supplice, mais quand elles y mirent fin, je suffoquais et j’étais trempée de sueur.
Du temps que mes chères amies sadiques me libèrent du dispositif de torture qu’elles avaient soigneusement élaboré, je reprenais mon souffle en songeant seulement à une chose :
- “... c’était si horrible... et si délicieux… tout en même temps… dommage que ce soit déjà fini...”
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Clarisse reprit la direction des opérations, tandis que je finissais de m’extraire de mon piège :
- “Bon, les miss, c’est pas tout, mais on a du taf :
en un : on déjeune
en deux : on range, on libère la zone, on remonte les matelas et on remet les piaules en bon ordre, on s’installe dans les nôtres évidemment…
en trois, on fera un point logistique, pour finir de ranger les parties communes et tout le barda !
Et là, on avisera de l’heure, voir un peu l’état du dehors et la météo, parce que visiblement cette nuit ça a bien posé…
Ca va pour tout le monde ?”
Moi en m’étirant pour finir de détendre mes muscles des tensions et crispations engendrées par le supplice finale de mes colocs :
- “Hhhmm... vi, ok, c’est ok pour moi.”
Amber forçant la voix, en répondant comme dans les films de guerre :
- “SIR ! YES SIR !”
Provoquant une nouvelle rigolade collective.
Le séjour s'annonçait des plus agréable et en récupérant mes chaudes ballerines, je fis la découverte de mes ongles vernis :
- “Whaou… je.. j’ai pas… l’habitude… mais c’est très… très jolis…”
Dis-je en tendant un pied en pointe, tandis que Clarisse m’interrompait :
- “Je t’ai dis que tu avais des pieds magnifiques, cambrés comme il faut, fins et déliés...”
Tandis que Clarisse me faisait l’article, mieux qu’une commerciale professionnelle, j’avais un peu rougi, mais surtout au lieu d’éprouver ma gène habituelle, ses propos avaient réactivé mon trouble intime et mon excitation.
C’est dans une bonne humeur générale que la matinée se déroula, selon le programme de chef Clarisse : elle avait ce côté capable et autoritaire quand il le fallait et elle était d’un tempérament galvanisant pour son entourage.
Vers midi, après un sombre constat météorologique, puisque la neige continuait de tomber copieusement, Amber avisa :
- “Well, aujourd’hui, les révisions seront en mode cocooning...”
Et se tournant vers moi, avec un sourire malicieux :
- “... I hope, j’espère heu… que si je suis en tenue un peu plus légère, cela ne te dérangera pas ???”
Quand nous étions ensemble, Clarisse ou Amber ne faisait pas montre de trop de pudeur, à mon inverse et j’étais toujours un peu embarrassée, mais là spontanément sans bafouiller :
- “Nan, no problemo les cop’s, je commence à avoir l’habitude… et pi… vous êtes charmantes, je ne peux pas vous empêcher d’être bien comme vous voulez !”
Le regard que me fit Clarisse et son commentaire, me firent partir d’un nouveau rire clair :
- “... quoi ? Whooo! On nous a changé notre Natalia...”
Ce à quoi je rebondissais juste après mon éclat de rire :
- “Grâce à vous mes chéries, vous êtes si adorables avec moi, je vous dois tant… depuis tout ce temps… et puis... là quoi… là je ne sais pas pourquoi… je ne me suis jamais senti aussi bien, détendue, paisible et heureuse...”
Après le repas du midi nous avons organisé le pôle révision : une table du salon, non loin de la cheminée : il faut dire que le chalet était si vaste.
J’eus plus de mal à me focaliser sur mes révisions qu’à mon habitude, mon esprit s’envolant parfois sur les souvenirs du matin : je crois d’ailleurs que nous avions toutes un peu de mal à être concentrée.
Mais nous avons tout de même réussi à bosser, comme prévu, mais finalement dans une ambiance détendue et ce n’était pas si mal en fait.
XxXxXxXxXxXxXxX
Tandis que nous rangions nos affaires en fin d'après midi, histoire de remettre la zone de révision en ordre, ce fut Amber, légèrement embarrassée, qui s’adressant à moi principalement, me remit en état de trouble profond :
- “Heu, Natalia… je voulais… heu... te dire… quelque chose... à propos de Clarisse et moi... ”
Elle prit la main de Clarisse et me regardèrent avec un sourire tendre.
- “... heu oui… nous sommes… heu… comment...”
Clarisse l'interrompit, pour la sortir de l’embarras :
- “... oui Natalia chérie, tu t’en doutais sûrement, mais nous sommes lesbiennes !”
Alors qu’elle allait continuer son propos, je me surpris à l’interrompre, en les regardant toutes deux avec un grand sourire malicieux, en ayant toutefois la délicatesse d’éviter un “je m’en doutais” mal à propos :
- “Ce sera notre secret, je n’en dirais rien les filles, vous êtes mes amies, de vraies amies et jamais je ne porterais jugement sur vos choix !”
Et pour détendre l’ambiance, j’ajoutais en gloussant :
- “Si je venais à vous trahir, vous pourriez me faire mourir sous les supplices de vos chatouilles, maintenant que vous savez à quel point je suis sensible !”
Mais aucune ne releva mon propos, se contentant d’un large sourire à leur tour, sans que j’ai fait réelle attention à la lueur vicieuse qui traversa leurs yeux à ce moment.
Un court silence s’en suivit et Clarisse dit alors, en reprenant ses airs de cheftaine :
- “On va manger tôt les filles, pour plusieurs raisons :
déjà, on est arrivé tard, on s’est couché tôt ce matin…
nous avons aussi l’habitude d’être assez régulière et de nous coucher tôt et comme nous sommes en révision, on va garder un rythme sain…
et surtout, avant dodo, j’ai une énorme surprise, qui nous aidera à bien dormir cette nuit, mais ce sera après le repas…
Amber, tu peux aller aux chambres, s’il te plaît, vérifier si les nattes chauffantes des lits sont bien allumées ?”
Et Amber se leva sans rien dire, embrassant Clarisse sur la bouche, devant moi et me faisant un clin d’oeil auquel je lui répondis d’un grand sourire.
Dés qu’elle disparut dans l’escalier, Clarisse, prévenante et délicate comme à son habitude, s'assura que j’avais bien encaissé la nouvelle et je pus la rassurer en lui disant que j’étais au contraire contente que les choses soient clairement dites entres nous, en toute confiance.
Nous nous rendîmes dans la cuisine pour attaquer la préparation du souper, tandis que Amber, nous rejoignait rapidement.
J’étais contente de la situation : elles n’avaient plus à se cacher et je constatais qu’elles étaient elles aussi plus détendues et je surprenais parfois dans un regard furtif une caresse coquine, un baiser volé, car elles étaient très démonstratives en somme.
Je n’étais plus du tout gênée non plus, pour ma part, par contre le sentiment profond que j’éprouvais était vraiment étrange.
Je pense que la “surprise” promise par Clarisse nous galvanisait, car connaissant Clarisse, vu comme elle nous avait annoncé la chose, ce devait être "énorme" : quoiqu’il en soit nous préparions le repas rapidement, tandis qu’Amber dressait la table.
En revenant, elle lâcha espièglement :
- “Dis, Naty, si tu m’aides, on peut chatouiller Clarisse pour lui faire avouer la surprise...”
Et elle s’avance vers Clarisse en tentant ses bras et en mimant de ses mains les gestes des chatouilles, tout en ajoutant :
- “... et tu pourras te venger !”
Clarisse se retourna alors d’un air faussement menaçant, tenant son gros couteau de cuisine en main et gronda, en prenant une voix sourde et rauque :
- “Même pas en rêves, espèces de traîtresses !”
Et ce fut sur le même ton badin et léger que se passa tout le repas, impatientes tout de même de connaître enfin cette fameuse surprise.
XxXxXxXxXxXxXxX
Au dessert, Clarisse repris la parole en réclamant un silence absolue, jusqu’au moment où elle aurait prononcé “... c’est mon dernier mot !” :
- “Voilà…
Si vous vous souvenez, à la fin de l’été, maman et papa se sont absentés en vacances quasiment un mois complet, pour venir au chalet : sauf que c’était principalement pour superviser les travaux et aménager la remise qui jouxtait le bureau du fond…
En fait ils ont fait installer un spa et une salle de jeux avec un billard et un baby-foot : le spa est dans une véranda surélevée avec vue sur les massifs…
Bon certes, c’est la nuit et vue la météo… mais bon… donc les filles : go les maillots et je vous amène…
Naty chérie, j’ai ton maillot et Amber aussi !
C’est mon dernier mot !”
Amber : - “Greatfull ! Very nice !”
moi : - “Sacré Clarisse, tu as bien préparé ton affaire, c’est magnifique, vous êtes vraiment une famille merveilleuse, pour moi !”
J’avais des larmes d’émotion.
- “Allez les miss, on go les chambres et je vous récupère dans le couloir, en haut de l’escalier...”
Néanmoins, malgré la liesse collective, nous avons pris le temps de ranger correctement la cuisine avant de monter aux chambres.
Clarisse nous distribua les maillots qu’elle avait secrètement préparé et au bout de quelques minutes nous étions toutes dans le couloir : en peignoirs, serviettes sur les épaules, Clarisse en crok’s, Amber dans une paire de mules plastique néanmoins élégantes et moi dans une de mes paire de baskets légères.
Clarisse, qui était la plus grande et la plus fine, marchait devant, suivi d’Amber, plus plantureuse et un peu plus trapue, tout en étant féminine néanmoins et elle marchait en seconde position.
La plus petite, je suivais donc en dernier et je ne sais pourquoi, mais je pris un peu de recul pour regarder les copines marcher devant moi et je pris conscience que j’éprouvais le désir soudain de regarder leurs pieds.
Je me sentais bien plus sur la réserve que ce matin, plus proche de ma nature réelle, mais pourtant je sentais bien au fond de moi qu’une brèche s’était ouverte dans mon armure émotionnelle.
J’étais certaine que toutes les trois, dans un SPA, cette soirée n’allait pas forcément très sage et la voix de Clarisse me tira de mes pensées tandis que nous arrivions en bas de l’escalier :
- “Heu ne soyez pas trop surprises les filles, j’ai un peu chargé en encens à cause de l’odeur des travaux et des peintures !”
D’un coup je réalise que je ne me suis même pas rasée les jambes et je me sens honteuse, et c’est alors que Clarisse heureusement me sauve la mise :
- “Si tu veux Naty chérie, tu y vas en premier ?”
moi : - “Heu, je… oui… je… oui oui… merci !”
Tout en cheminant et en entrant dans la salle d’eau, toute seule, je me mis à gamberger sur laquelle de mes deux amies étaient la plus dévergondée : j’avais la conviction que c’était Amber, la plus âgée, mais j’étais loin du compte.
Je finis par entrer la première et découvrir le SPA, c'était superbe : Clarisse avait bien fait les choses avec des bougies, une bouteille de champagne dans un seau à glace, quelques friandises et après quelques inspirations je retrouvais l’odeur d’encens du matin et très vite je me sentis à nouveau euphorique.
Je finis par rentrer dans l’eau chaude, dans mon maillot une pièce que j’utilisais habituellement pour mes cours de natation, et j’entendis les cop’s qui arrivaient dans la salle d’eau mitoyenne et elles ne tardèrent pas à entrer dans la véranda.
La neige continuait de tomber dehors et le spectacle était apaisant dans la lumière blafarde des bougies.
Amber avait retiré son peignoir et était en mini bikini à ficelle et là j’eus une sacré surprise : Clarisse attrapa les ficelles du soutien-gorge d’Amber et les tira, lui faisant sauter les deux minces triangles de tissus qui couvraient ses seins.
Amber ne fit mine d’aucune pudeur et regarda Clarisse en riant : oui ma Clarisse, que je prenais pour une “gentille fille” de bonne famille était une sacré petite coquine et c’est vraiment un euphémisme.
En effet, Clarisse défit la ceinture de son peignoir et quand celui-ci s’ouvrit, je découvris son corps totalement nu et totalement épilée : elle était magnifique !
Amber dit alors, en dandinant ses hanches :
- “Dear ! Do you want to play with the string ?”
Clarisse dit alors :
- “Do you really need to ask it ?”
Et elle se précipita sur les hanches de sa comparse en attrapant les ficelles qui ne firent pas long feu et Amber se trouva nue à son tour : elle était aussi épilée, en mode ticket de bus. Amber était aussi une belle femme, même si elle avait des traits moins fins que Clarisse.
C’est ainsi qu’elles vinrent me rejoindre dans l’eau, en riant : j’étais la seule cruche en maillot et j’avais envie de le retirer, mais j'hésitais.
Pour la première soirée, l’ambiance fût bonne enfant et hormis quelques caresses “inopinées” sous l’eau ou quelques attouchements furtifs, lorsque nous changions de places, il ne se passa pas grand chose, hormis des petits jeux de pieds, des “footsies”, comme disait Amber.
Clarisse finit par dire :
- “Nous en profiterons mieux demain ! Je propose que nous allions au lit ?”
moi, en baillant :
- “mmmhhhaa… vi… je tombe… je vous laisse… le temps de prendre une douche… bonne nuit les filles !”
Tout en finissant de leur faire la bise !
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En sortant de ma douche, nue sous mon peignoir molletonné, je les croisais qui allaient ensemble vers la grande salle de bain, en cette fin de soirée, après un délicieux moment prolongé dans le SPA, ce qui présageait que je serais seule un bon moment.
C’était plus fort que moi, après ce que j’avais vécu aujourd’hui, il fallait que je fasse une incursion dans la chambre d’Amber, avec ses deux grosses valises mystérieuses.
Par facilité j’allais à celle qui était sur le lit : un déclic, un autre déclic, et je pouvais ouvrir la valise, ce que je fis avec un peu de fébrilité.
Je ne fus pas déçue de ma découverte : la valise contenait de la lingerie fine, de la lingerie érotique aussi, des bas, des collants, des cordes, des accessoires en cuir, des sextoy, d’autres gadgets et choses que je ne connaissais pas encore…
En continuant mon exploration, dans son placard il y avait des ballerines, une paire d’escarpins, deux paires de mules et pas mal de tenues d’un genre assez moulant.
Croyez-le ou non, mais à cette époque de ma vie je n’avais encore jamais mis de collants, encore moins de bas ou de belle lingerie : pensez donc et j’éprouvais une soudaine et violente attirance pour essayer ce genre d’attribut de la féminité.
En regardant deux ou trois éléments de la lingerie d’Amber, je pris conscience qu’elle et moi avions exactement les mêmes mensurations et la même pointure, bien qu’elle fût un peu plus grande que moi et que ses pieds soient plus larges que les miens.
Je remis de l'ordre à tout ce que j’avais regardé et touché, et je finis par m’éclipser dans ma chambre avec à nouveau un désir intense de sensualité au creux du ventre.
Le sommeil me prit, non sans difficulté et après avoir cédé à quelques caresses solitaires, que le sommeil me prit et ma nuit fut peuplée de rêves érotiques comme jamais avant...
(à suivre…)
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Post-scriptum :
Merci à toutes et tous ...
A bientôt pour la suite des aventures de Natalia et de ses copines !
Chatouilleusement votre !
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